Manger mieux, vivre mieux : comment allier nutrition, écologie et économies malgré l’Inflation

Découvrez comment manger mieux pour améliorer votre santé, protéger la planète et alléger votre budget malgré l’inflation.

Bien manger : une condition essentielle au sport.

Nous savons tous que manger des fruits et des légumes est essentiel pour notre santé. On dit souvent que le choix de produits biologiques peut avoir un impact significatif sur votre bien-être et sur la planète ?

Mais ils sont souvent très chers et malheureusement l’agriculture biologique est devenue aussi conventionnelle que l’agriculture dite conventionnelle. Elle devait être plus vertueuse, mais qu’en est-il réellement ?

Manger plus de fruits et légumes peut sembler coûteux, surtout dans le contexte de l’inflation actuelle.

Cependant, il existe des stratégies pour intégrer ces aliments sains à votre alimentation sans faire exploser votre budget.

Je vous expliquerai mon point de vue. Mais cela fait qu’aujourd’hui le bio n’est pas une priorité pour moi et il est faux de penser qu’il est indispensable de consommer des produits bio pour bien se nourrir.

L’agriculture biologique est un maillon essentiel de l’amélioration mais n’est pas LA solution miracle.

Au-delà du bio : gaspillage, uniformité et mondialisation

L’agriculture biologique est devenue une alternative populaire à l’agriculture conventionnelle, avec ses promesses de produits plus sains, d’une meilleure qualité de sol et de la protection de l’environnement. Cependant, elle n’est pas sans ses propres dérives.

Parmi ces problèmes : le gaspillage, la production de produits calibrés et la dépendance aux importations de produits biologiques venant de l’autre bout du monde. Autant de sujets parmi d’autres qui sont devenus des sujets de préoccupation.

Inglorious vegetables

Contrairement à ce que l’on pense ; Bio n’est pas toujours synonyme de durable.

Gaspillage

Avec ses normes strictes de production, cela provoque un gaspillage alimentaire considérable. Les produits biologiques ont souvent une durée de conservation plus courte en raison de l’absence de conservateurs et autres produits phytosanitaires améliorant la conservation. Les variétés utilisées jouent également.

De plus, les fruits et légumes biologiques, en l’absence de traitement, peuvent présenter des imperfections naturelles qui les rendent moins attrayants pour les consommateurs habitués à des produits d’apparence parfaite.

Fruits et legumes moches

Cela ne change en rien leurs qualités nutritionnelles, leurs goûts, mais ces produits sont écartés par défaut. On a vu pendant un moment une campagne de légumes « moches » pour les produits classiques, mais je n’en vois plus beaucoup.

Par conséquent, une grande quantité de produits biologiques est jetée avant même d’arriver sur les étagères du magasin. À même les champs et autres espaces de production.

Ça ne vous a jamais choqué que dans la plupart des magasins les produits bio soient aussi parfaits, beaux et calibrés que leurs collègues dits conventionnels ? Je me suis dit assez tôt que c’était une aberration quand le bio a pris de plus en plus d’espace partout.

Je parle surtout de la grande distribution, mais je pense que ça doit être le premier vendeur de produits bio.

Il y a de nombreuses initiatives qui permettent de réduire le gaspillage, mais il reste important.

Le calibrage

Le calibrage des produits est un autre problème inhérent à l’agriculture biologique. Les consommateurs sont conditionnés à s’attendre à des fruits et légumes d’une certaine taille, forme et couleur.

Standardisation grande distribution
Standardisation grande distribution

C’est beau la nature rangée au millimètre, calibrée et totalement normalisée. Mais est-ce bien une représentation de la nature? Avez vous déjà vu un tel carcan dans la nature?

Pour répondre à ces attentes, les agriculteurs biologiques sont souvent obligés de sélectionner uniquement les produits qui répondent à ces normes artificielles, malgré le fait que les produits biologiques peuvent naturellement varier en apparence. Cela entraîne aussi une monoculture de certaines variétés de fruits et légumes, limitant la diversité génétique et augmentant la vulnérabilité aux maladies et aux ravageurs. Cela appauvrit aussi les sols.

Importations

Enfin, l’importation de produits biologiques de l’autre bout du monde soulève des questions sur la durabilité de l’agriculture biologique.

Pour moi, l’essence même de l’agriculture biologique est la consommation dans une zone production située dans un périmètre réduit. Je ne suis pas de ceux qui pensent que l’on doit absolument consommer des produits dans un rayon de 50 kilomètres. Je trouve cette vision un peu extrême, mais pour moi la limite est le pays. La France est grande et la variété de fruit et légumes produits est importante.

Les consommateurs exigent une variété de produits biologiques toute l’année, ce qui n’est pas toujours possible avec la production locale en raison des saisons. Sans parler des fruits et légumes « exotiques » qui ne sont pas du tout produits localement.

Pour répondre à cette demande, les détaillants importent des produits de pays lointains, ce qui a un impact environnemental significatif en raison des émissions de carbone liées au transport, mais pas seulement.

Ça me choque toujours de voir un produit qui a parcouru plusieurs milliers de kilomètres en avion (le pire pour le bilan carbone) ou en bateau. D’autant plus que pour le bateau, cela implique que le produit a été récolté avant sa maturité. Il est donc pauvre en goût et en nutriments. Son seul « avantage » est donc l’étiquette bio apposée dessus. Souvent vendu au prix fort.

En plus, en fonction des pays d’origine, on ne peut même pas être garanti à 100 % de l’absence de pesticides et autres produits phytosanitaires.

Au-delà des questions sociales comme l’exploitation des travailleurs dans les pays en développement, où les normes de travail peuvent être moins strictes. Il y a le fait que certains producteurs produisent comme ils veulent et apposent un label bio sur le produit fini.

Pas toujours meilleur pour la santé ou la planète.

L’agriculture biologique a souvent été associée à des fruits et légumes plus savoureux et plus nutritifs. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. Une variété de facteurs, tels que la qualité du sol, les pratiques agricoles et les conditions de croissance, influencent le goût et la teneur en nutriments des produits.

Aujourd’hui, pour répondre au besoin, l’agriculture biologique a pris une dimension industrielle et s’apparente parfois à de l’agriculture intensive.

« Does organic farming benefit biodiversity? » par Hole et al., publié dans Biological Conservation en 2005.

Cette étude a montré que, bien que l’agriculture biologique ait généralement un effet positif sur la biodiversité, ce n’est pas toujours le cas, et l’effet varie en fonction du type de culture et de l’échelle spatiale.

Certaines études ont montré que le contenu nutritionnel des produits biologiques peut être similaire, voire inférieur, à celui des produits conventionnels.

« The Nutritional Quality of Organic and Conventional Food Products Sold in Italy : Results from the Food Labelling of Italian Products (FLIP) Study » par Piazzon et al., publié dans Nutrients en 2020.

Cette étude a trouvé que les produits biologiques n’étaient pas toujours plus nutritifs que les produits conventionnels.

De plus, l’importation de fruits et légumes biologiques de l’autre bout du monde peut affecter leur fraîcheur et donc leur goût, car ils doivent être récoltés avant maturité pour résister au transport.

Un autre problème est que les productions ne sont pas sous cloches et peuvent etre affecté par des cultures conventionnelles recevant des produits phytosanitaires. Ainsi, on peut retrouver dans certains fruits et légumes bio des résidus de pesticides.

Par conséquent, malgré les idéaux de l’agriculture biologique, les consommateurs peuvent se retrouver avec des produits biologiques qui sont moins savoureux et moins nutritifs qu’ils ne l’espéraient.

Je ne suis pas un fervent opposant du bio, mais ce n’est qu’un mot. Je pense qu’il faut faire attention à ce que l’on consomme pour ne pas perdre le sens premier de son désir de changement. Même si certaines personnes semblent brandir la consommation de bio comme un étendard de marqueur social.

Les avantages des fruits et légumes bio

Malgré les problèmes existants, il y a des avantages indéniables à consommer des produits issus de l’agriculture biologique. Je parle ici de produits bruts. L’alimentation industrielle ultra-transformée est un problème, label biologique ou pas.

J’ai sélectionné quelques publications scientifiques que je partage en fin d’article pour étayer mes propos mais il doit y avoir plusieurs centaines (milliers?) d’études disponibles. Je ne pourrais toutes les lire et vous les partager serait pour le moins indigeste.

Les effets positifs sur le microbiote

Mais qu’est-ce que le microbiote ?

Le microbiote, anciennement appelé flore intestinale, désigne l’ensemble des micro-organismes (bactéries, virus, champignons, parasites) qui vivent en symbiose avec notre corps, principalement dans notre système digestif. Le microbiote intestinal est le plus étudié de tous, compte tenu de son rôle crucial dans notre santé.

Il est composé de milliards de bactéries, réparties en plusieurs milliers d’espèces différentes, qui interagissent entre elles et avec notre organisme. Ces micro-organismes jouent de nombreux rôles clés dans notre santé, y compris la digestion des aliments, la régulation du système immunitaire, la protection contre les agents pathogènes et la production de certaines vitamines.

Illustration du Microbiote

La composition du microbiote est unique pour chaque individu et peut être influencée par divers facteurs, tels que l’alimentation, le mode de vie, l’utilisation de médicaments (en particulier les antibiotiques), et même le stress. Une perturbation du microbiote, appelée dysbiose, a été liée à diverses maladies, dont les maladies inflammatoires de l’intestin, l’obésité, le diabète de type 2 et certaines maladies mentales.

Je vois ça un peu comme un animal de compagnie qu’il faut correctement nourrir pour être nous même en bonne santé.

Par conséquent, maintenir un microbiote sain est considéré comme un élément clé de notre bien-être général.

L’impact des produits biologiques sur le microbiote

Les produits issus de l’agriculture biologique présentent de nombreux avantages pour le microbiote intestinal. Le premier de ces avantages est l’absence de produit phytosanitaire synthétique. Couramment utilisés dans l’agriculture conventionnelle pour contrôler les nuisibles, maladies et autres, ils peuvent laisser des résidus sur les produits que nous consommons. Ces résidus peuvent perturber le fonctionnement de notre microbiote intestinal. En consommant des produits biologiques, vous réduisez votre exposition, favorisant ainsi un microbiote plus sain.

Interactions du microbiote

Globalement, il n’y a pas de quoi s’alarmer, car les résidus sont faibles, mais ils peuvent entrer en interactions avec d’autres perturbateurs endocriniens et l’exposition longue présente des risques pour la santé. L’effet cocktail des perturbateurs et substances auquel nous sommes exposés est très mal connu et difficile à étudier.

Meilleure qualité nutritionnelle

Il a été prouvé que les fruits et légumes bio sont plus riches en nutriments essentiels comparés à leurs homologues non bio. Ceci est dû aux méthodes de culture biologique qui favorisent la santé des sols et l’équilibre des écosystèmes. En effet, ces sols sains sont riches en micro-organismes qui aident les plantes à absorber les nutriments du sol.

Une étude publiée dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry a démontré qu’en moyenne, les fruits et légumes bio contiennent 27 % plus de vitamine C, 21,1 % plus de fer, 29,3 % plus de magnésium et 13,6 % plus de phosphore. Ces nutriments sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre organisme. Par exemple, la vitamine C est un puissant antioxydant qui protège notre corps contre les radicaux libres nocifs. Le fer est vital pour la production de globules rouges et le transport de l’oxygène dans le corps.

« Organic Foods Contain Higher Levels of Certain Nutrients, Lower Levels of Pesticides, and May Provide Health Benefits for the Consumer » par Crinnion, publié dans Alternative Medicine Review en 2010.

Cette étude a conclu que les aliments biologiques contiennent des niveaux plus élevés de certains nutriments, des niveaux inférieurs de pesticides, et peuvent fournir des avantages pour la santé du consommateur.

Goût plus savoureux

De nombreux consommateurs affirment que les fruits et légumes bio ont un goût plus riche et plus savoureux que les produits non bio. Ceci peut être attribué à la méthode de culture biologique. Les plantes cultivées biologiquement ont plus de temps pour se développer et mûrir naturellement, ce qui peut améliorer leur saveur.

C’est aussi mon avis sous réserve que les légumes soient de saison et produits « localement ». Aucun intérêt gustatif avec les légumes venant d’ailleurs pour moi.

De plus, les sols utilisés dans l’agriculture biologique sont généralement plus sains et plus riches en nutriments. Ces nutriments sont absorbés par les plantes et peuvent contribuer à améliorer leur goût. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of the Science of Food and Agriculture a trouvé que les tomates bio avaient un contenu plus élevé en sucre, acides et composés aromatiques, ce qui leur donne un meilleur goût.

Un espoir pour les fraises qui perdent leur gouts ces dernières années.

« Fruit and Soil Quality of Organic and Conventional Strawberry Agroecosystems » par Reganold et al., publié dans PLoS ONE en 2010.

Cette étude a trouvé que les fraises biologiques avaient une durée de conservation plus longue, une concentration plus élevée en vitamine C et en antioxydants, et étaient cultivées dans des sols de meilleure qualité que les fraises non biologiques.

Soutien à l’agriculture durable

L’agriculture biologique est une forme d’agriculture durable qui respecte la biodiversité, favorise l’équilibre des écosystèmes et limite la pollution de l’eau, du sol et de l’air.

Les pratiques agricoles biologiques incluent la rotation des cultures, l’utilisation de compost et de fumier pour enrichir le sol, l’interdiction des pesticides et des engrais chimiques, et l’encouragement des insectes bénéfiques pour le contrôle des ravageurs.

En consommant des fruits et légumes bio, vous soutenez ces pratiques qui contribuent à la préservation de l’environnement pour les générations futures. Vous aidez également à soutenir les agriculteurs qui choisissent de cultiver de manière durable, en leur permettant de continuer à fournir ces produits bénéfiques pour notre santé et pour la planète.

Ça reste de la théorie, car il y a aussi beaucoup de monoculture qui appauvrit inexorablement les sols et l’importation massive de produits provenant de produits lointains annule les potentiels bienfaits pour la planète.

Mais il serait faux de dire que ce n’est pas du tout le cas. Il y a heureusement de nombreux producteurs engagés dans des pratiques vertueuses et qui améliorent l’environnement et la diversité.

Mais il n’y a pas que le bio

Il est tout à fait envisageable de manger des légumes sans label bio.

Ce que l’on sait peu c’est que les fruits et légumes de saison et distribués sur un périmètre restreint nécessitent souvent moins de traitements phytosanitaires.

De plus, de nombreux agriculteurs et maraîchers s’engagent dans des démarches plus vertueuses et une production plus durable et moins de produits phytosanitaires sans forcément avoir de label biologique. Que ce soit de l’agriculture raisonnée, de l’agriculture paysanne ou de conservation (des sols et des écosystèmes) ou autres labels.

Il y a une certaine culpabilisation des personnes qui ne consomment pas bio, quelles que soient les raisons. Elles peuvent être financières ou autres. Malgré tout, c’est devenu un tel phénomène de mode que ce mot a en partie perdu de ce sens.

Cela me fait toujours (beaucoup) rire de voir des personnes qui parlent de bio, mais qui mange de la malbouffe bio. Bio n’est pas égale à « bon pour la santé, surtout quand il s’agit d’aliments ultra-transformés. Ou encore ceux qui consomment des produits qui ont pris l’avion et qui en plus de n’avoir aucun goût peuvent être moins intéressants pour la santé (voire pas du tout).

Je suis de ceux qui pensent que l’on ne peut pas tout faire parfaitement, mais que ce qu’il faut viser c’est une amélioration globale progressive en fonction de nos moyens et contraintes.

« Are Organic Foods Safer or Healthier Than Conventional Alternatives?: A Systematic Review » par Smith-Spangler et al., publié dans Annals of Internal Medicine en 2012.

Cette revue systématique a conclu qu’il n’y avait pas de différence significative en termes de valeur nutritionnelle entre les aliments biologiques et non biologiques, mais que la consommation d’aliments biologiques réduisait l’exposition aux résidus de pesticides et aux bactéries résistantes aux antibiotiques.

Il n’est donc pas obligatoire de manger du bio pour bien manger.

Ce que je consomme : BENE BONO

Pour ceux qui ont la chance (ou la malchance selon le point de vue) de vivre en Île-de-France ou s’y rendent régulièrement, cela est sûrement fait pour vous.

Bene Bono point de retrait

Le site de BENE BONO

Les produits de Bene Bono sont exclusivement issus de l’agriculture biologique française.

Cela fait un certain temps que je consomme presque exclusivement des fruits et légumes de BENE BONO.

Je vous montre quelques paniers prévus.

Panier 21 février

J’adore la démarche et cela m’a fait découvrir des productions françaises insoupçonnées comme la patate douce et le pomelo (oui oui vous avez bien lu). Pour ces derniers, la plupart de ceux que l’on trouve en France viennent de Chine.

Pomelo bio français

L’offre c’est élargi et comporte désormais des produits d’épicerie, des boissons et même des aliments pour animaux de compagnie en fonction des arrivages. De quoi se faire plaisir et diversifier son alimentation à petit prix

Le goût

J’ai été très surpris de retrouver un goût presque identique avec les patates douces que je mangeais en Martinique. Depuis mon arrivée sur le continent, je n’en mangeais plus. Il faut dire qu’ici, majoritairement importées, elles n’ont aucun goût et seule la couleur orangée donne une touche d’exotisme.

Panais et patate douce pour le goûter

Les produits sont très bons et on retrouve du goût pour certains fruits et légumes. L’avantage de ces paniers est que je découvre aussi de nouvelles choses que je n’aurais probablement pas achetées par moi-même. Cela force à chercher des recettes et cuisiner de nouveaux légumes.

La dimension économique

Grâce à leur “circuit court”, ils offrent un revenu supplémentaire aux producteurs en sauvant des fruits et légumes destinés à être jetés pour de mauvaises raisons. Cela en proposant des prix jusqu’à 40 % moins chers qu’en magasin bio. La notion de circuit court est relative puisque les produits viennent de la France entière.

Une collègue a fait le test et parfois ça peut être des économies plus importantes comparées à certaines enseignes de la grande distribution.

Avec l’inflation actuelle, il est normal de se soucier du coût de la vie. C’est un autre avantage de Bene Bono. C’est une économie significative qui peut vous aider à mieux vous nourrir sans vous ruiner, même en ces temps d’inflation.

Les commerces de proximité mis à l’honneur

Une chose à laquelle je ne m’attendais pas particulièrement, j’ai découvert un certain nombre de magasins que je n’aurais pas connu autrement. On se fait livrer les paniers dans un point relais qui est un magasin de proximité. Au fil des mois, j’ai changé de relais soit pour des raisons d’horaires, de flexibilité et cherché des alternatives plus pratiques. Il n’y a pas de relais à proximité immédiat de mon lieu de travail et je voulais optimiser mes trajets à Paris.

J’ai découvert une super boutique qui met à l’honneur des produits fabriqués en France (100 %, pas juste peints ou emballé en France) et le savoir-faire français. Pépins et Trognons. En plus Chris et Simon sont hyper sympas, arrangeants quand j’ai un souci de calendrier. Ils vendent des produits incroyables et j’en ai acheté quelques-uns.

C’est drôle de se dire que c’est un peu la continuité de la démarche de Bene Bono ; au-delà de l’alimentaire.

Il y a donc de fortes chances que vous découvriez aussi des commerces de proximité.

C’est un choix qui a du sens sur tous les plans : pour votre santé, pour votre portefeuille et pour la planète.

Si jamais vous voulez essayer, je vous donne un code qui vous permettra d’avoir une réduction de 10 € sur votre premier panier : MERCI31479

Quelques alternatives

Le circuit court

Consommer des fruits et légumes en circuit court offre plusieurs avantages significatifs. Tout d’abord, cela garantit la fraîcheur des produits. Comme les produits parcourent une courte distance du champ à l’assiette, ils sont souvent plus frais et conservent mieux leurs qualités nutritionnelles.

Ils seront récoltés très peu de temps avant la vente.

Deuxièmement, les circuits courts réduisent l’empreinte carbone associée au transport des aliments, contribuant ainsi à la protection de l’environnement.

Ensuite, ils favorisent l’économie locale en soutenant directement les agriculteurs de votre région. Cela permet également un meilleur revenu pour ces derniers, car les intermédiaires sont limités.

Cela vous coûtera aussi moins cher.

Enfin, acheter en circuit court favorise une relation de proximité avec le producteur, offrant la possibilité de comprendre et d’apprécier la provenance de votre nourriture et les techniques de culture utilisées.

Tous les acteurs y trouvent leur compte finalement.

UFC Que Choisir propose une carte interactive gratuite de points de vente de circuit court autour de chez vous. On y trouve des magasins, mais aussi les points de vente de fermes et producteurs.

Carte interactive circuit court UFC

La carte interactive

L’avantage de cette carte est que l’inscription n’est pas soumise à inscription ou paiement des professionnels ou producteurs et explique leur démarche avec transparence. Rien à voir donc avec certains comparateurs ou les listes présentes dans des lieux comme les offices de tourisme.

Je me suis longtemps approvisionné dans une ferme proche de mon domicile, mais cela nécessitait de m’y rendre en voiture. J’en étais satisfait, mais pour moi le fait de devoir prendre la voiture était contre-productif et allait à l’encontre de ma démarche initiale.

Les AMAP

Les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) offrent de nombreux avantages aux consommateurs et aux agriculteurs. Pour les consommateurs, les AMAP garantissent l’accès à des produits frais, locaux et souvent biologiques (ou en cours de conversion). Les produits viennent directement du champ à l’assiette, ce qui signifie qu’ils ont une saveur plus riche et une meilleure valeur nutritionnelle.

Les AMAP favorisent aussi la découverte et l’appréciation des saisons et de la diversité des variétés cultivées localement. Pour les agriculteurs, les AMAP fournissent une assurance de revenu stable et équitable, car ils sont payés à l’avance pour toute la saison. Cela leur permet de se concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité.

Cela améliore la durabilité environnementale en favorisant les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et en réduisant les émissions de carbone associées au transport longue distance des aliments. En somme, les AMAP représentent un modèle d’agriculture locale et durable qui bénéficie à tous.

Étudiant à Rennes, je me suis fourni auprès d’une AMAP pendant un an, cela nécessite un peu de bénévolat, mais ils étaient très flexibles sur l’agenda d’un étudiant. Le panier de fruits et légumes coûtait 11 € par semaine et était (très) bien garni. On avait la possibilité d’acheter en plus des œufs, de la viande, du pain et d’autres produits de producteurs locaux (du miel notamment).

Dès légumes récoltés le matin même par le maraîcher et le bonheur de retrouver de la terre sur les légumes, des insectes et parfois quelques nuisibles qui auraient échappé à toute surveillance.

Choux fleur bio

Des végétaux vivants et au goût incroyable. Ce n’est pas ma photo mais c’était parfois l’ambiance.

Au-delà du côté « achat » de panier, c’est une vraie communauté avec de l’entraide, plein d’astuces pour valoriser les produits et une certaine vision de l’alimentation.

J’ai adoré cette expérience. Je ne l’ai pas réitéré, car après avoir déménagé en Île-de-France, il y avait des listes d’attentes interminables pour faire partie d’une AMAP et des tarifs moins accessibles.

Vous trouverez une carte interactive des AMAP ICI

Carte AMAP

Les initiatives “anti-gaspi”

Ce ne sont que deux exemples, il existe aujourd’hui énormément d’initiatives similaires, qu’elles soit locales ou plus étendues.

Longue vie et beaucoup de succès à tous ces projets même s’ils sont le symptôme d’une consommation malade et d’une production excessive. Dans le meilleur des mondes, cela ne devrait pas exister.

Finis te(s) restes 29

Super jeu de mots qui joue sur le territoire ET la volonté du projet.

Le site internet

Finisterestes29 est une coopérative fondée par Karim Vincent-Viry basée dans le Finistère, qui se dédie à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Elle récupère directement auprès des producteurs les fruits et légumes non calibrés ou ne répondant pas aux standards de la grande distribution, qui auraient sinon été jetés. Ces produits sont ensuite réutilisés et proposés à moindre coût, leur donnant ainsi une seconde vie.

Cette démarche écologique et économique vise à combattre le gaspillage alimentaire à l’échelle locale, tout en offrant aux consommateurs des produits frais et de qualité à des prix très abordables.

De nombreuses formules sont proposées avec des paniers bio et non bio.

La coopérative s’attaque même au gaspillage de la transformation du poisson pêché en Bretagne, de fromages et même de viande.

Une offre complète qui est une véritable alternative à la grande distribution.

Finistesrestes29_carte

Nous Anti Gaspi

Le site internet de Nous anti-gaspi

Nous Anti Gaspi

NOUS anti-gaspi est un réseau fondé par Vincent Justin avec une épicerie en ligne et des points de vente physiques. Le réseau propose des produits alimentaires jusqu’à 50 % moins chers que dans les supermarchés traditionnels, toujours dans le but de lutter contre le gaspillage alimentaire. Leur catalogue de produits comprend des fruits et légumes, des produits de boulangerie, des produits frais, des produits secs et bien d’autres, tous récupérés auprès de producteurs ou de distributeurs avant qu’ils ne soient jetés.

En plus de lutter contre le gaspillage alimentaire, NOUS anti-gaspi a également pour objectif de rendre la nourriture plus accessible, en proposant des produits à des prix réduits. Ils permettent ainsi aux consommateurs de faire des économies tout en contribuant à un objectif environnemental important.

Contrairement à ce qu’on pense, les produits destinés à être jetés ne le sont pas pour des raisons de fraîcheur ou autre.

Certains produits sont jetés pour une erreur d’étiquetage, une étiquette mal collée ou encore les normes des produits AOP (Appellation d’origine protégée), IGP (Indication géographique protégée), etc…

Par exemple, un camembert de Normandie AOP qui pèse 225 g à la sortie de la chaîne de production n’a pas le droit de porter l’appellation et est le plus souvent destiné a la poubelle. Il doit faire minimum 250 g.

Une aberration. Le produit est parfait au goût et son défaut n’entache en rien ses qualités.

Je n’y suis jamais allé, mais j’ai vu un magasin physique au détour d’un moment de nourriture « Chill » dans Paris. Parce que le « Cycling And Chill » est mon paradigme et ma vision du vélo.

L’importance d’une alimentation équilibrée

Il y a de nombreuses façons de mieux manger.

Une alimentation saine et équilibrée est l’un des piliers d’une bonne santé et d’un bien-être optimal. Elle implique une consommation variée et modérée de différents groupes d’aliments, y compris les fruits et légumes, les protéines, les glucides et les graisses saines. Les fruits et légumes, en particulier, sont une source essentielle de vitamines, de minéraux et de fibres, et leur consommation quotidienne est associée à un risque réduit de nombreuses maladies chroniques, y compris les maladies cardio-vasculaires et certains cancers.

Légumes au four

Je ne suis pas parfait mais je fais mon possible pour manger des fruits et ou des légumes au moins une fois par jour. La campagne « 5 fruits et légumes par jour » est louable mais ça a tendance à culpabiliser. En plus, il y a des faux amis. Un verre de jus ou une compote n’est pas une portion.

Je suis plutôt partisan d’intégrer d’avantage les fruits et légumes (surtout les légumes) autant que possible et le plus possible dans nos quotidiens. Et d’augmenter la dose au fur et a mesure quand les habitudes se mettent en place.

Pour les athlètes et les personnes physiquement actives, une alimentation riche en fruits et légumes est essentielle pour maintenir des performances optimales et un bien-être général. Les fruits et légumes sont une source inestimable de vitamines, de minéraux et d’antioxydants, qui jouent tous un rôle crucial dans le soutien des fonctions corporelles durant l’exercice physique. Par exemple, les vitamines B présentes dans les légumes à feuilles vertes aident le corps à produire de l’énergie à partir des aliments, tandis que la vitamine C des fruits comme les oranges renforce le système immunitaire.

Les antioxydants, quant à eux, aident à protéger le corps contre les dommages causés par les radicaux libres, qui peuvent être produits en plus grande quantité lors d’une activité physique intense.

Autrement dit : mettez des couleurs végétales dans vos assiettes, votre santé vous remerciera 🙂

Outre ces avantages immédiats pour la performance physique, manger une grande variété de fruits et légumes peut également contribuer à un meilleur bien-être à long terme. Ils fournissent des fibres qui aident à la satiété et à la santé digestive, ainsi que des composés phytochimiques qui peuvent réduire le risque de nombreuses maladies chroniques.

Une alimentation variée et équilibrée est donc non seulement bénéfique pour optimiser les performances physiques, mais elle contribue également à une meilleure santé et à un meilleur bien-être général.

Manger une variété de fruits et légumes de différentes couleurs peut vous aider à vous assurer que vous obtenez une grande variété de nutriments bénéfiques. En fin de compte, que vous soyez un athlète de haut niveau ou une personne cherchant simplement à rester en bonne santé et en forme. Il est essentiel d’intégrer davantage de fruits et légumes dans votre alimentation. C’est une étape vers l’atteinte de vos objectifs de santé et de bien-être.


Utilisez vous des sources différentes pour vos fruits et légumes? Que pensez vous du Bio? En consommez vous régulièrement?

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Annexe bibliographique

Barański M, Srednicka-Tober D, Volakakis N, Seal C, Sanderson R, Stewart GB, Benbrook C, Biavati B, Markellou E, Giotis C, Gromadzka-Ostrowska J, Rembiałkowska E, Skwarło-Sońta K, Tahvonen R, Janovská D, Niggli U, Nicot P, Leifert C. Higher antioxidant and lower cadmium concentrations and lower incidence of pesticide residues in organically grown crops: a systematic literature review and meta-analyses. Br J Nutr. 2014 Sep 14;112(5):794-811. doi: 10.1017/S0007114514001366. Epub 2014 Jun 26. PMID: 24968103; PMCID: PMC4141693.


Dall’Asta M, Angelino D, Pellegrini N, Martini D. The Nutritional Quality of Organic and Conventional Food Products Sold in Italy: Results from the Food Labelling of Italian Products (FLIP) Study. Nutrients. 2020 Apr 30;12(5):1273. doi: 10.3390/nu12051273. PMID: 32365788; PMCID: PMC7282013.


Fruit and Soil Quality of Organic and Conventional Strawberry Agroecosystems
Reganold JP, Andrews PK, Reeve JR, Carpenter-Boggs L, Schadt CW, et al. (2010) Fruit and Soil Quality of Organic and Conventional Strawberry Agroecosystems. PLOS ONE 5(9): e12346. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0012346


Grant Thamkaew, Ingegerd Sjöholm & Federico Gómez Galindo (2021) A review of drying methods for improving the quality of dried herbs, Critical Reviews in Food Science and Nutrition, 61:11, 1763-1786, DOI: 10.1080/10408398.2020.1765309


Crinnion WJ. Organic foods contain higher levels of certain nutrients, lower levels of pesticides, and may provide health benefits for the consumer. Altern Med Rev. 2010 Apr;15(1):4-12. PMID: 20359265.
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Zhao, X., Chambers, E., IV, Matta, Z., Loughin, T.M. and Carey, E.E. (2007), Consumer Sensory Analysis of Organically and Conventionally Grown Vegetables. Journal of Food Science, 72: S87-S91. https://doi.org/10.1111/j.1750-3841.2007.00277.x


D.G. Hole, A.J. Perkins, J.D. Wilson, I.H. Alexander, P.V. Grice, A.D. Evans,
Does organic farming benefit biodiversity?,
Biological Conservation,
Volume 122, Issue 1,
2005,
Pages 113-130,
ISSN 0006-3207,
https://doi.org/10.1016/j.biocon.2004.07.018.


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12 réponses sur “Manger mieux, vivre mieux : comment allier nutrition, écologie et économies malgré l’Inflation”

  1. Merci pour ces judicieux conseils. Je ne connaissais pas le site Bene Bono; J’ai maintenant des pistes pour mieux me nourrir !

  2. Merci pour cet article hyper détaillé et très très intéressant !
    Il est vrai que manger bio c’est bien, mais ce n’est pas tout.
    J’essaie surtout de manger local, d’aller dans les marché de petits fermiers pour acheter mes produits. Même si ils n’ont pas le label « bio », bcp d’entre eux n’utilisent aucun pesticide, et cultivent leurs fruits et légumes dans l’harmonie et le respect de la terre.

    1. Merci Jessica ! 🙂
      Je pense que consommer local a plus d’impacts positifs qu’un label.
      C’est top ! En plus je trouve ça très inspirant de rencontrer des personnes passionnés par leur métier et qui peuvent parler de leurs produits avec amour.

  3. Merci Pascal, pour ce nouvel article à nouveau super complet ! 🙂 Il apporte beaucoup de nuances par rapport à la consommation de produits bio. J’habite en Suisse donc je ne pourrai malheureusement pas tester Bene Bono et les circuits courts de l’AMAP, mais je pourrais me renseigner sur ce qui existe ici. 😉

    1. Merci David ! 🙂
      Je suis persuadé qu’il y a des alternatives près de chez toi.
      Tu trouveras 🤞

  4. « Ça ne vous a jamais choqué que dans la plupart des magasins les produits bio soient aussi parfaits, beaux et calibrés que leurs collègues dits conventionnels ?  »
    C’est une tactique de grande surface pour « tuer » le Bio. Les légumes et les fruits ressemblent aux « non Bio » mais en plus cher…
    C’est pourquoi je trouve ton article super intéressant, car il nous donne d’autres pistes d’achats bien plus intéressantes. Parce qu’en plus si tu fais « un drive », on te colle les plus moches des légumes du rayon.
    J’ai vraiment apprécié cet article très « fouillé » sur ce sujet important de l’alimentation.

    1. Merci Corinne 🙂
      Pour être honnête, je pense que les consommateurs ont une part de responsabilité dans la mesure où si les clients achetaient des légumes moches, ils en vendraient.
      Ce n’est pas dans leur interet de jeter la majorité des rayons car il ne seraient pas attractifs visuellement. Je ne dis pas qu’ils ne sont pas en partie responsable mais leur activité est de vendre, ce qui se vend le mieux.
      Je n’ai jamais pris de légumes au drive (peut-être des champignons?). Je ne les choisis plus (et parfois ils peuvent etre un peu abimés), ils sont presque toujours imparfaits esthétiquement mais pour les bonnes raisons.
      Je tenais à faire cet article car j’entend trop souvent des personnes me dire que c’est une question de moyens, que ça coûte cher etc… Quand étant étudiant (boursier) j’arrivais à me nourrir correctement et de façon équilibrée.

  5. Merci Pascal pour le contenu. Je ne connaissais pas non plus Bene BONO, je vais jeter un œil.
    Je suis assez d’accord, il vaut mieux connaître ses sources de produit. Je partage ta vision : plus de produits bruts, plus de légumes et plus de produits locaux.

  6. Merci pour cet article particulièrement bien détaillée. Lorsque je fais mes courses, ce qui m’importe davantage c’est la provenance des produits. Je privilégie les produits français, car les normes de limitation d’utilisation de produits chimiques sont plus strictes que les normes européennes. Puis je regarde ce qui vient d’Europe ensuite. J’évite le plus possible d’acheter des produits qui sortent de l’Europe et du bassin méditerranéen, ayant conscience de l’impact du transport sur l’environnement. Si je n’ai pas d’autres options, je les prends bio. Manger des produits de saison a également un impact positif sur mon budget.

    1. Merci pour ton retour Charlotte 🙂
      Pareil pour la provenance.
      J’ai commencé (il y a quelques années) par prendre en bio en priorité les produits les plus traités comme les pommes.
      Au delà des produits utilisés pour la culture, elles sont souvent vitrifiées au « 1-méthylcyclopropène » pour leur conservation et la tenue sur des temps très long.
      Et oui, manger de saison coûte moins cher!

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