Une mise en jambe musclée pour la Route des Grandes Alpes
Le parcours : Thonon-les-Bains — Cluses
En théorie : 68,35 kilomètres et 1633 m de dénivelé. Un point culminant a environ 1560 m.
Détail des cols et informations
On pourrait presque parler d’apéro avec une étape pas trop longue, pas trop dure, mais une belle introduction à la semaine.
Je remercie le site Climb Finder qui m’a autorisé à utiliser leur profil de cols pour mon article. J’ai utilisé ce site pour la préparation quotidienne.
Col de Jambaz
Un col parfait pour commencer.
Il n’est pas très dur avec ses 2 % de moyenne sur environ 14 kilomètres et régulier avec une bonne quantité de replats.
Col de la Ramaz
Celui-ci est nettement plus difficile avec 7 % de moyenne et un kilomètre à 12 % de moyenne avec un passage à 15 %.
Précision : notre parcours nous a fait commencé le col vers le 5e km du profil.
Déroulement
Une courte nuit et plus de 5 h de trajet en train
Excité et impatient, mais avec une certaine appréhension, j’ai peu dormi. Environ 5 heures.
Réveil 5 h 30 pour prendre le train vers la gare de Lyon à 6 h 30.
J’en ai profité pour faire la check-list de mon sac puisque je partais avec la tenue de la première étape.
L’idée était d’arriver au moins 45 min en avance à la gare de Lyon.
Nous avons profité de la correspondance à Bellegarde (1 h 15) pour déjeuner.
Premiers signes de fatigue vers 12 h
Les voyages en train sont longs et assez inconfortable.
Je commence à sentir la fatigue vers midi ,l’étape pourrait être compliquée dans cet état.
Je somnole durant la dernière partie du trajet.
Le massif montagneux met direct dans l’ambiance, ce ne sera pas une semaine de plaine.
Arrivés à Thonon-les-Bains à l’heure, après s’être changés et attendu environ 1 h le camion contenant les vélos ayant pris du retard.
J’en ai profité pour me tartiner copieusement de crème solaire indice 50+ et faire une pause-café.
Après l’arrivée du vélo qui a parfaitement voyagé dans sa valise EVOC Bike Stand, je l’ai remonté.
J’ai mis un peu plus de temps que les autres et j’ai perdu le bidon avec la boisson isotonique.
Je mets la poudre isotonique et le remplis à moitié, mais il n’y a plus d’eau dans le jerrican du groupe.
Je traverse la rue et demande dans un bar de l’eau pour mon bidon. La personne refuse. A ma grande surprise, mais tant pis.
Je demande à une commerçante qui accepte avec un grand sourire, mais je la vois jeter le contenu du bidon avant de le remplir. J’étais plié de rire (Dans ma tête c’était plutot « Et m***** » 😱 🙁 ) et quand je lui ai expliqué pourquoi elle était navrée, mais amusée .
Je passerai donc la journée à l’eau puisque le reste de la poudre est dans le camion et tout le monde m’attend.
Petite photo de groupe et c’est parti.
Début dans le dur direct
Après un petit kilomètre et demi de plat qui fait du bien pour tourner les jambes, un carrefour giratoire et ça monte directement à ~ 8 % puis entre 6 et 7 % pendant plusieurs centaines de mètres.
On vient à peine de commencer et ça tire déjà dans les jambes.
Heureusement que la pente s’adoucit par la suite jusqu’au sommet du col de Jambaz.
La montée est agréable, régulière et le revêtement est parfait. La route est empruntée par le tour de France. Ça aide.
Un col parfait pour attaquer la route des Grandes Alpes.
Vue imprenable sur le Mont-Blanc entre le col de Jambaz et le col de la Ramaz
Je n’avais jamais vu le mont Blanc d’aussi près, me rendant pour la première fois dans cette partie de la France.
Les panoramas sont impressionnants.
Col de la Ramaz
Ce col est terrible.
Il est long de plus de 10 kilomètres mais chaque kilomètre est plus dur que le précédent.
La pente ne s’adoucit quasiment pas durant la montée hormis le kilomètre à 5 % de moyenne qui donne la sensation d’être plat tant les précédents sont durs.
Le kilomètre à 12 % fait mal, très mal. En plus de la pente, le soleil tape et je suis à l’eau.
En revanche la vue en haut est sublimissime et ce n’est pas exagéré.
Un petit lac et une vue imprenable sur le Mont-Blanc qui offrait une vue dégagée.
Ça justifie amplement tous les efforts pour parvenir au sommet.
Arrivée à Cluses
Avant l’arrivée à Cluses, une petite montée entre Taninges et Chatillon-sur-Cluses qui paraît facile par rapport au col de la Ramaz, mais on se dit quand même qu’on n’avait pas besoin de ça .
En arrivant au gîte, vérification du vélo et session d’étirements après avoir pris une dose de protéine.
Après installation dans le gîte pour la nuit : une bonne douche et séance de massage.
Habituellement, j’utilise de l’huile de massage Osthéo+ mais je n’en avais plus alors j’ai pris du baume chinois relativement équivalent dilué avec du gel d’aloé véra.
Ensuite, une marche vers le lac de Thyez pour le dîner et une vue magnifique avec le coucher de soleil.
Bilan final
70,02 kilomètres et 1580 m de dénivelé selon mon GPS.
Effectués en 3 h 10 soit une vitesse moyenne de 22,1 km/h. Je ne battrais pas de record de vitesse moyenne cette semaine.
Impressions physiques
J’ai eu de bonnes sensations pour le premier jour malgré les passages difficiles.
En revanche, j’ai eu quelques douleurs lombaires dans le col de la Ramaz. La position et la charge physique quand la pente est élevée tirent les muscles du dos.
J’ai fait quelques étirements sur le vélo et après la sortie.
Le petit drame du jour est que le 36-30 pour le plus petit développement pourrait être juste pour la semaine. Si je me suis planté, la semaine va être très longue et douloureuse.
Dans les plus forts pourcentages du col de la Ramaz, j’ai atteint le dernier pignon. Un petit bip du compteur qui indique que c’est fini, plus de possibilités de rendre le pédalage plus facile.
Je me suis efforcé de maintenir une bonne cadence de pédalage pour ne pas trop forcer sur les pédales.
J’ai eu un peu chaud dans le col de la Ramaz, mais rien d’alarmant.
Bilan matériel
J’ai le vélo depuis environ 3 mois et je ne le connais pas encore parfaitement, mais j’étais bien dessus.
Je l’ai trouvé confortable, très dynamique malgré les roues hautes (50 mm à l’arrière et 45 mm à l’avant) dans les montées et très sûres dans les descentes de col.
La direction est précise, le vélo se place parfaitement dans les courbes et est très stable à haute vitesse.
Le freinage « Direct Mount » est redoutable et aucune crainte dans les descentes.
La semaine s’annonce très bien niveau matériel.
Niveau vêtements et accessoires parfaits également.
Intéressant votre blog orienté « journal » ! Ca permet de vraiment de vivre de l’intérieur la vie d’un cycliste passionné + retour d’expérience sur le matériel. Je vous souhaite beaucoup de réussite dans ce format là.
Merci beaucoup Bastien!
Sacré parcours, ça doit être une super expérience 🙂 Le Col de la Ramaz a l’air superbe
C’est une super expérience oui 🙂
Magnifique oui!
C’est un magnifique trip que tu fais ! Je te souhaite au passage le bienvenu dans mon département. Je vais suivre cette petite escapade de près. Personnellement, c’est avec mon sac à dos que je parcours ces coins
Merci ! 🙂
J’adorerais m’essayer au trek mais pour ça il faut un peu d’initiation et une préparation différente.
Je le ferai un jour, on voit des choses que l’on ne peut voir autrement à pied.