[AVIS] Valise vélo EVOC BIKE STAND

Transporter son vélo avec du matériel adapté.

Transporter son vélo lors d’un déplacement n’est pas une sinécure. D’un trajet court pour son entretien à un voyage en avion à l’autre bout de la planète ; les moyens et solutions de transport sont multiples.

L’offre et la fourchette de prix sont vastes, allant d’une dizaine à près de 1000 euros. Le choix peut être difficile.

Les types de protections

Les housses

C’est le niveau minimal de protection, mais aussi le plus pratique. Elles sont légères et compactes, certaines recouvrant le vélo sans aucun démontage. D’autres nécessitent le retrait de la roue avant.

Un autre avantage non négligeable est le fait que vous pourrez transporter le vélo dans des endroits où il serait mal toléré, voire interdit s’il n’est pas démonté (un hôtel par exemple).

Légèreté n’est pas synonyme d’absence de protections. De nombreuses marques proposent des matières protectrices avec un rembourrage aux endroits clés.

On peut trouver des housses plus rembourrées avec des compartiments de rangement comme la PRO PRBA0045.

Elles sont surtout adaptées aux trajets dans un environnement peu risqué (voiture par exemple) pour éviter rayures et frottements. Certains cyclistes les utilisent dans le train mais ce n’est pas idéal.

Les prix vont d’une vingtaine d’euros à un peu moins de 150 €.

Les valises souples et semi-rigides

Les valises de cette catégorie sont adaptées à des conditions qui requièrent plus de plus de protection. Dans certains trains, le vélo doit être emballé.

Certaines pourront permettre un voyage en avion même s’il existe une catégorie plus adaptée.

On retrouve dans cette catégorie :

      • Des parties renforcées/rembourrées pour les chocs.
      • Des éléments structurants qui empêchent l’affaissement.
      • Des systèmes de protection internes avec des mousses et sangles.
      • Des châssis de support pour le vélo.
      • Des roulettes et poignées pour faciliter l’utilisation.
      • Des emplacements dédiés pour les roues et les éléments démontables (pédales, axes de roues, outils).
      • Un fond plus ou moins rigide.

Le poids à vide est généralement inférieur à 10 kg, ce qui facilite le passage d’obstacles comme les escaliers.

Les prix sont compris entre 150 et 500 € environ.

Les valises rigides : le cas particulier du transport aérien

Ce n’est pas un secret, les bagages sont régulièrement malmenés par le personnel des aéroports. Cela peut être la loterie quand on récupère ses bagages.

Le voyage en avion est de loin le plus traumatique pour un vélo.
Le meilleur moyen de protection pour un voyage en avion est une valise rigide. Elles sont relativement chères (>500 € environ).

Toutefois, il faut prendre en compte la valeur grandissante des vélos et du prix du matériel. Une bonne protection reviendra moins cher que la casse d’un élément critique. Même si tous les cyclistes n’ont pas de vélo onéreux, cela reste un investissement rentable. Une valise durable pourra être réutilisée.

La conséquence est que ces valises sont lourdes (près de 20 kg pour la Elite Vaison) mais offrent la meilleure protection qui soit pour votre machine.

Source : https://www.elite-it.com/

Le carton de vélo : le plus économique

C’est la solution la moins onéreuse (voire gratuite) de transporter un vélo en avion. On peut trouver un carton chez les vélocistes et certains sites de vente en ligne.

La seule fois où j’ai voyagé en avion avec mon vélo, je l’ai fait par ce biais.
Les vélos voyagent par ce moyen (en bateau le plus souvent) et sont bien calés dedans.

Il est préférable de démonter toutes les parties sensibles, notamment le dérailleur arrière et la patte de dérailleur. Elles peuvent se casser ou se tordre en cas de choc.
Il faut aussi « combler » les emplacements des roues afin de les bloquer et limiter les mouvements de la fourche et des haubans.

La base du vélo doit également être surélevée.

Le voyage de mon vélo s’est très bien passé et je n’ai pas eu de casse à déplorer. Des mousses de protections avaient été rajoutées sur le cadre, la fourche, les haubans (à garder si photo).

À défaut de photo prise à l’époque, je vous illustre cela avec les photos de mon dernier vélo reçu dans sa boîte.

EVOC Bike Stand

J’avais un budget « réduit » (environ 300 €) pour une valise intermédiaire. Après quelques recherches j’ai trouvé la EVOC à moins de 300 €. Coût total de l’opération : 320 € comprenant le surplus « encombrant » pour la livraison. J’ai eu beaucoup de chance de la trouver à ce prix.

Il faut savoir que cette valise est conçue initialement pour le transport de vélo tout terrain (VTT). Mais elle n’est pas incompatible avec un vélo de route.

Les gammes supérieures sont dédiées aux vélos de route.

Je ne voulais pas acheter une simple housse, car les conditions sont difficilement maîtrisables dans un train. Je voulais un maximum de protection.

Les caractéristiques

La valise est bien conçue et donne un sentiment de protection et de solidité. Cependant, elle sera probablement insuffisante pour un voyage aérien.

Montage facile

Hormis la lecture du schéma de montage, cela met moins de cinq minutes.

4 barres tiennent la structure verticale et 4 tubes se logent dans les emplacements des roues. C’est tout.

Un système simple pour le montage de la EVOC Bike Stand
Un système simple pour le montage de la EVOC Bike Stand
Valise EVOC Bike Stand après le montage.
Valise EVOC Bike Stand après le montage.

Les roues de la valise sont remplaçables.

Les options

On peut acheter en supplément (prix public conseillé 140 €) un support adapté au vélo de route qui se monte dans la valise.

source : https://www.evocsports.com/

À l’utilisation

La première mise en place du vélo est un peu fastidieuse. J’ai recommencé plusieurs fois avant de trouver une position optimale. Il vaut mieux prévoir du temps lors du premier montage.

L’intérieur de la valise est modulable et bien pensé.
Les nombreux emplacements pour les sangles permettent de placer au mieux le vélo. La fourche est bien calée dans un espace dédié.

La valise dispose de poignées de part et d’autre qui facilite son maniement. Néanmoins elle reste encombrante.

Quelques poches sont prévues à l’intérieur mais leur contenance est réduite.

Après installation, il restera un espace conséquent dans la valise. Il ne faut cependant pas être tenté de rajouter trop d’éléments supplémentaires au risque de déséquilibrer la valise.

Bianchi Oltre XR4 dans la EVOC Bike Stand
Bianchi Oltre XR4 dans la EVOC Bike Stand

Éventuellement une tenue, mais guère plus : elle n’est pas conçue pour transporter des bagages en plus du vélo.

Un premier essai complet

Pour le premier baptême de feu, je n’aurais pas pu faire mieux pour la mise en situation.

Pour me rendre à la première étude posturale cette année, je suis parti (très) tôt de chez moi. Départ à 4 h 20 du matin pour prendre le train à Paris à 6 h 30.

Affichage SNCF du train vers Altkirch pour mon étude posturale. Valise EVOC Bike Bag Cycling And Chill
Affichage SNCF du train vers Altkirch pour mon étude posturale.

À cette heure, les premiers trains ne circulant pas, j’ai pris un bus de nuit qui m’a conduit dans une gare pour prendre un train (RER pour les Franciliens qui me liront) me rapprochant de Paris.

Elle roule bien et passe les petits trottoirs sans aucune difficulté. Pour les trottoirs plus hauts j’ai tenté les deux approches : la porter ou la faire passer la marche en tirant doucement. Les deux sont possibles, mais j’ai préféré la ménager pour préserver le bas.

Les poignées sont bien utiles pour le passage d’obstacles (monter dans un bus, emprunter des escaliers). J’ai trouvé la répartition des masses assez bonne.

Après le premier train, deux métros et son lot de couloirs, d’escaliers et d’escalators ; les sensations avec la valise sont bonnes. Cela demande un petit temps d’adaptation pour savoir comment aborder au mieux les obstacles.

Je ne dirais pas qu’elle se fait oublier, mais ce n’est pas pénible.

La suite du trajet se passe dans un train (TER) où le fait d’avoir un vélo ne pose pas de problème (versus les TGV) et j’ai eu la chance de pouvoir m’asseoir à côté du vélo.

Evoc Bike Stand
Arrivée à Altkirch
Cycling And Chill

Après l’étude posturale, le retour a été un peu moins agréable.

Arrivé à la gare pour prendre le TGV vers Paris, un agent qui semble visiblement agacé me demande si j’ai un billet pour le vélo. J’avais vérifié et il est autorisé de transporter un vélo s’il est « emballé » sans billet pour lui (cf. site de la SNCF). Un de ses collègues arrivés entre temps le lui dit, mais il répond « ça ne devrait pas ! » en regardant ma valise d’un regard sombre. Le regard qu’il m’a lancé par la suite était fort peu bienveillant. Je n’ai pas bien compris sa réaction, mais étant en règle, j’ai poursuivi ma route en lui souhaitant de passer une très bonne fin de journée.

Je me doutais que le voyage en TGV serait plus compliqué à gérer.

Une fois monté, l’espace réduit empêche d’être assis près du vélo. À ma connaissance, il n’y a pas d’espaces dédiés aux vélos.

Un agent me dit que je n’ai qu’à le laisser sur la plateforme et aller à ma place­. Sérieusement ?!

Impossible de voyager sans avoir l’œil sur mon vélo. J’ai donc passé le trajet debout au niveau de l’espace entre deux rames. D’autres agents, plus compréhensifs, intrigués par le contenu de la valise m’ont souhaité bien du courage pour la suite de mon périple.

Problème de train au retour, j’ai dû prendre un autocar et la valise s’est retrouvée dans la soute. Il faut avouer que je n’étais pas serein, étant fortement secoué par la conduite. J’ai été agréablement surpris de constater que rien n’avait bougé à l’ouverture.

Mon deuxième voyage en TGV s’est fait avec un nouveau vélo.

BMC Teammachine SLR01 dans la EVOC Bike Stand
BMC Teammachine SLR01 dans la EVOC Bike Stand

J’ai dû modifier les emplacements des sangles pour placer correctement le vélo.

Le trajet s’est mieux déroulé, car un agent m’a indiqué un endroit où je pouvais poser ma valise tout en restant à côté.

EVOC Bike Stand dans un TGV de la SNCF
EVOC Bike Stand dans un TGV de la SNCF

C’est un peu dommage que les TGV ne facilitent pas le transport des vélos. On pourrait vouloir privilégier ce moyen de transport pour des raisons écologiques. Si je dois voyager avec mon vélo, cette option sera la dernière envisagée.

Une chose surprenante est la réaction de nombreuses personnes que l’on rencontre qui sont surprises par la valise. Plusieurs personnes m’ont dit que ma valise était très jolie. Il est vrai que la couleur ne passe pas inaperçue.

Les limites

      1. La stabilité
        La valise est assez étroite par rapport à d’autres modèles. Quand elle roule sur des trottoirs inclinés avec un revêtement dégradé, elle a tendance à basculer.
        Elle a basculé deux ou trois fois ; mais le vélo étant bien protégé, cela ne pose pas de problème. Par la suite, on anticipe mieux ces situations.
      2. Le roulage « obligatoire » avec la poignée basse.
        En essayant le roulage avec la poignée du haut, le bas de la valise frotte sur le sol. Il est sûrement possible de la transporter ainsi, mais cela doit accélérer l’usure de la base.
      3. Le haut de la valise s’affaisse si le tube de selle n’a pas été ôté.
        Il n’y a pas d’armature sur le dessus et les tubes la structurant sont moins longs que la hauteur. Détail esthétique.

Ma hauteur de selle fait qu’il doit être diminué ou retiré. Je préfère retirer le tube de selle plutôt que l’enfoncer dans le cadre pour des raisons esthétiques. Cela provoque des rayures et écaille le vernis. D’autant plus si le tube de selle est en fibre de carbone.

Les pâtes de montage carbone contiennent des microbilles qui rayeront la partie visible.

Une bonne valise, mais perfectible

Rapport qualité/prix

La EVOC à un très bon rapport qualité/prix, elle remplit parfaitement son rôle et est maniable.

Il manque quelques détails qui la rendraient encore meilleure, mais le tarif est à prendre en compte.

J’envisagerai l’achat du « Bike Stand » pour améliorer l’ergonomie si nécessaire mais cela alourdirait l’ensemble de 1,4 kg.

Depuis son achat, j’ai effectué 4 voyages qui se sont très bien passés.

Pour le stockage entre deux utilisations, j’ai réussi à la remettre dans sa boîte sans grande difficulté. C’est un avantage non négligeable qui permet de réduire l’espace occupé.

Gamme supérieure préférable ?

Bien entendu, on peut réfléchir à ce qui améliorerait la valise comme une roue supplémentaire à l’avant et des roues « multidirectionnelles », un fond plus rigide, etc.

Avec du recul dû à plusieurs utilisations, elle est adaptée au transport multimodal.

En effet, une valise dédiée au transport aérien est confortable mais sera moins flexible à l’utilisation.

Quand je repense à la quantité d’escaliers, les trottoirs réduits et les moments où il est préférable que la valise se fasse la plus petite possible (j’ai pu l’amener aux toilettes). L’encombrement et le poids d’une « meilleure » valise rendraient les voyages (très) pénibles.

Finalement, la EVOC Bike Stand correspond à l’utilisation à laquelle elle est destinée.

Par exemple, la valise ne roule pas seule et ne glisse pas quand elle est posée sur une rampe. Cela semble moins idéal quand on l’utilise dans la rue, mais il n’est pas nécessaire de toujours la tenir dans le métro ou dans le train.

Les autres modèles de la gamme

Source : https://www.evocsports.com/

On trouve dans la gamme d’EVOC deux valises de gamme supérieure qui sont spécifiquement conçues pour le vélo de route. (Bike STAND PRO et ROAD BIKE BAG PRO)
Elles disposent du support « BIKE STAND » inclus.

La présence d’une roue à l’avant facilitera le transport.

Le prix de vente est plus élevé. Respectivement 645 € et 875 € en prix public conseillé.

Le Bike STAND PRO (poids : 9,5kg)

Le ROAD BIKE BAG PRO (poids :~11kg)

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