Le cyclisme sur route à l’ère des freins à disque : entre révolution, controverses et changement à marche forcée.
Qu’est-ce que les freins à disque ?
Les freins à disque sont un système de freinage qui fonctionne en serrant un disque de frein, ou « rotor », qui est fixé à la roue du vélo. Ce système est très courant dans les voitures et les motos, mais il a également trouvé une place dans le monde du cyclisme.
Les freins à disque sont apparus pour la première fois sur les vélos de montagne (VTT) dans les années 1990, où leur capacité à fournir une puissance de freinage constante dans des conditions boueuses et humides a fait la différence. Depuis lors, ils sont devenus de plus en plus populaires, et on les trouve maintenant sur une grande variété de vélos, des vélos de ville aux vélos de route de haute performance.
Le système de freinage à disque est composé de plusieurs éléments clés. Le « disque » ou « rotor » est une plaque circulaire d’acier ou d’autres matériaux qui est fixée à la roue du vélo. Les « étriers » sont des dispositifs qui contiennent des « plaquettes de frein » (trois types : métalliques, organiques ou semi-métalliques) et qui se serrent sur le disque pour ralentir ou arrêter le vélo. Les étriers sont activés par un « levier de frein » sur le guidon du vélo, qui est connecté aux étriers par un câble ou, dans le cas des freins à disque hydrauliques, par un système de fluide.
Les freins à disque peuvent être soit mécaniques, soit hydrauliques. Les freins à disque mécaniques, également connus sous le nom de freins à câble, utilisent un câble pour tirer les étriers ensemble et serrer les plaquettes de frein sur le disque. Le fonctionnement est similaire au freinage à patins. Les freins à disque hydrauliques, en revanche, utilisent un fluide pour transmettre la force du levier de frein aux étriers. Les freins hydrauliques sont généralement plus puissants et nécessitent moins d’effort pour obtenir la même puissance de freinage, mais ils sont aussi plus un système plus complexe et plus chers. Cette variante, plus proche des freinages de véhicules motorisés, est aussi plus performante.
Peut-être un peu gros et lourd pour freiner le vélo non? 😀
Les freins à disque offrent plusieurs avantages par rapport aux freins à jante traditionnels, mais ils présentent également des inconvénients, ce qui a alimenté le débat actuel sur leur utilisation dans le cyclisme sur route.
Les avantages des freins à disque
L’un des plus grands avantages des freins à disque sur les vélos de route est leur performance de freinage supérieure dans une variété de conditions. Les freins à disque offrent une puissance de freinage plus constante et sont moins affectés par les conditions météorologiques que les freins sur jantes traditionnels.
Performance sous la pluie :
Les freins à disque maintiennent une performance de freinage fiable dans des conditions humides. Les freins à jante peuvent perdre de l’efficacité sous la pluie, car l’eau peut s’interposer entre la jante et les plaquettes de frein. La roue étant plus grande que le disque, la surface à « sécher » avant l’efficacité du freinage est plus grande.
En revanche, les freins à disque éliminent l’eau plus rapidement, ce qui permet de maintenir une puissance de freinage plus rapidement disponible et plus constante.
Un meilleur contrôle du freinage
Les freins à disque offrent un meilleur « modulation », terme utilisé pour décrire la capacité d’un cycliste à contrôler précisément la quantité de force de freinage appliquée. Cela peut être particulièrement utile lors des descentes à grande vitesse, où un freinage précis est essentiel pour la sécurité.
Durabilité et matériel
Les freins à disque sont généralement plus durables que les freins à jante. Avec le freinage sur jantes, les jantes sont un consommable qui s’use au fil de temps. La bande de freinage se creuse et est sensible aux gravillons qui peuvent rester coincés dans les patins. Rayures et usure prématurée à la clé quand cela arrive. Il faut prendre le temps de contrôler très régulièrement les patins et l’état de la bande de freinage.
Avec les freins à disque, les roues sont donc plus durables.
Jantes larges et pneus plus gros
Les vélos de route modernes tendent vers des jantes plus larges et des pneus plus volumineux pour un meilleur confort et une meilleure adhérence. Les freins à disque permettent une plus grande flexibilité dans le choix de la largeur de la jante et de la taille des pneus.
L’avènement des vélos de type Gravel qui roulent à la fois sur la route et les chemins a également changé la donne.
Les inconvénients des freins à disque
Malgré ces avantages, les freins à disque ont également leurs inconvénients.
Le poids
Les freins à disque sont généralement plus lourds que les freins à jante. Cela peut être un inconvénient pour les cyclistes de route, où chaque gramme compte. Cependant, l’écart de poids se réduit à mesure que la technologie des freins à disque s’améliore.
On trouve aujourd’hui des vélos très léger mais ils sont comparativement beaucoup plus onéreux que les versions similaires à patins.
Complexité et entretien
Les freins à disque sont plus complexes que les freins à jante et nécessitent un entretien plus régulier. Par exemple, les freins à disque hydrauliques nécessitent une purge régulière pour éliminer les bulles d’air du système. De plus, le réglage des étriers de frein peut être plus difficile avec les freins à disque.
Il faut quand même préciser que ce n’est pas la mer à boire et que l’entretien peut se limiter a une purge par an. Par contre, des précautions sont à prendre lors du transport.
Fini le vélo dont on retire les roues et que l’on dépose simplement dans la voiture. Actionner les leviers sans les roues (ou sans cales) va dérégler fortement au mieux le système.
Compatibilité
Les freins à disque nécessitent un cadre de vélo spécifique et des moyeux de roue pour monter les disques de frein. Cela signifie que la mise à niveau d’un vélo existant pour utiliser des freins à disque peut être coûteuse et complexe.
Bruit
Les freins à disque peuvent parfois être plus bruyants que les freins à jante. Cela peut se produire lorsqu’il y a de la poussière ou de la saleté entre la plaquette et le disque, ou lorsque le disque est légèrement voilé ou les étriers mal réglés.
Il y a quelques années c’était horrible à entendre, mais les progrès au fil des années tendent à les rendre plus silencieux.
Il faut avouer que cela s’est grandement amélioré.
Chauffage des disques
Dans des conditions de freinage intensif, comme lors de longues descentes, les disques de frein peuvent devenir très chauds. Cela peut potentiellement causer des problèmes tels que la déformation du disque ou l’ébullition du fluide de frein dans les systèmes hydrauliques, ce qui réduit la puissance de freinage.
Cela dépend aussi de la qualité des disques et des plaquettes, mais aussi de l’habilité du cycliste en descente.
Les freins à disque et les courses professionnelles.
Les premières expérimentations se sont déroulées à partir de 2015 avec beaucoup de rebondissements.
La première expérimentation a été interrompue en 2016 à la suite de blessures importantes causées par les disques lors de Paris-Roubaix.
Par exemple, en avril 2018, La Fédération française de cyclisme (FFC) a interdit l’utilisation des freins à disque sur les courses nationales à l’exception du Championnat de France.
Dépannage neutre sur les courses professionnelles
Lors des courses, dans les cas où les voitures de l’équipe ne sont pas derrière leurs coureurs, les dépannages sont réalisés par une voiture (ou moto) neutre. Cependant, la variété des systèmes de freins à disque (différents diamètres de disque, montage du disque, etc.) rend difficile l’assurance que chaque vélo de rechange sera compatible avec les freins à disque d’un cycliste.
Cela m’a fait un peu de peine pour les cyclistes qui ont vu leur chance de peser sur le final anéantie faute d’avoir pu être dépannée. C’est vrai que ça n’existait pas à l’époque des roues à patins.
Temps de dépannage
Dans une course, le temps nécessaire pour changer une roue en cas de crevaison peut être crucial. Avec des freins à disque, ce temps peut être légèrement plus long en raison de la nécessité d’aligner correctement le disque avec l’étrier de frein.
Les axes traversant des roues à disque nécessitent une visseuse ou une clé. Le changement est extrêmement long comparé aux axes rapides des roues à patins.
Incidents et problèmes de sécurité
Malgré leurs nombreux avantages, les freins à disque ont été au centre de plusieurs incidents de sécurité dans le cyclisme professionnel, ce qui a alimenté le débat sur leur utilisation dans le cyclisme sur route.
Blessures et brûlures
Il y a eu des cas où les disques de frein chauds ont causé des blessures graves lors de chutes. En 2016, le coureur professionnel Fran Ventoso a été blessé par un disque de frein lors de la course Paris-Roubaix. Il a raconté cet évènement sur une publication Facebook illustrée. Âme sensible s’abstenir.
Plus récemment, lors du Paris-Roubaix femme 2023, Sanne Cant a été blessée au visage occasionnant plus de 60 points de suture suites à une grosse chute. Elle a échappé au pire, ses yeux n’ont pas été touchés.
Pour l’avoir suivi en direct je peux vous dire que la vue de tout ce sang sur le sol m’a glacé le sang (c’est le cas de de le dire). Une certaine inquiétude également sur l’issue de cette chute pour cette cycliste.
Ce qui m’a dérangé c’est que ça n’a pas fait les gros titres et la sécurité des cyclistes féminines n’a pas été débattu plus que ça. L’équipe a relayé l’information mais ça n’a pas fait de vagues pour le reste.
Il y a pourtant eu de nombreuses chutes dans le peloton féminin. On pourrait presque croire que l’intégrité des femmes compte moins que celle des superstars du peloton masculin.
La position des organisations cyclistes et des courses professionnelles
Il y a eu beaucoup de débats sur l’utilisation des freins à disque dans le cyclisme professionnel. Et il eut pendant un certain temps une cohabitation entre les deux systèmes de freinage au sein du peloton professionnel.
Toutes les marques de vélo et les équipes ne sont pas passées aux disques au même moment et il y avait un flou sur l’utilisation dans les courses par L’Union Cycliste Internationale (UCI). L’UCI a autorisé l’utilisation des freins à disque dans toutes les formes de cyclisme sur route à partir de 2018, après plusieurs années de tests et de controverses.
La dernière équipe est l’équipe INEOS Grenadiers durant la saison 2021.
Uniformité dans l’équipement des coureurs
Lors des tests et pendant la cohabitation, il y avait un décalage entre les équipes équipées de vélos avec freinage à disque et les autres à patins.
Différences de vitesse de freinage dans les courses
Dans les courses professionnelles, l’utilisation mixte de freins à disque et de freins à jante par différents coureurs peut entraîner des différences de vitesse de freinage. Cela peut rendre la course plus imprévisible, car les cyclistes équipés de freins à disque peuvent être capables de freiner plus tard que ceux avec des freins à jante.
Je ne sais pas dans quelle mesure c’est le cas aujourd’hui malgré le fait que tous les coureurs sont équipés de freins à disque. Les nombreuses marques existantes et associations disques/plaquettes ne sont pas totalement similaires. Certaines combinaisons sont plus performants que d’autres.
Temps de réaction des cyclistes
En relation avec le point précédent, le temps de réaction des cyclistes peut être affecté par ces différences de vitesse de freinage. Un freinage plus efficace peut nécessiter une adaptation du temps de réaction, ce qui peut être délicat dans le peloton où les réactions doivent être quasi instantanées.
Cela explique en partie la recrudescence des chutes ces dernières années sur les courses notamment sur le Tour de France largement suivi. Si vous suivez les courses régulièrement, vous l’avez surement constaté.
Les coureurs roulent de plus en plus vite en partie par rapport au nouveau système de points des équipes UCI, tout le monde doit être à l’avant…
Le problème est qu’en cas de danger (ou pas), les premiers peuvent freiner plus tard et plus fort, mais les temps de réaction humains n’ont pas diminué avec l’évolution de la technologie.
Comment choisir entre les freins à disque et les freins à jante
Le choix entre les freins à disque et les freins à jante dépend de plusieurs facteurs, y compris le type de cyclisme que vous faites, votre budget, et vos préférences personnelles. Voici quelques points à considérer :
Type de vélo et parcours
Si vous faites du vélo dans des conditions humides, sur des terrains accidentés et que vous n’êtes pas très à l’aise. Ou si vous envisagez de faire du cyclocross ou du vélo de type « Gravel », les freins à disque seront un meilleur choix en raison de leur performance de freinage supérieure.
Pour les vélo utilisés pour les voyages à vélo (bike-packing), les randonnées avec bagages et les vélos transportant des enfants ou des marchandises, les freins a disque seront plus adaptés. Le masse a stopper étant plus importante, l’efficacité sera mise à mal par du freinage a patin et l’usure plus importante également.
Par contre, si vous faites principalement du cyclisme sur route en conditions sèches, ou si vous êtes un cycliste de compétition soucieux du poids de votre vélo, les freins à jante peuvent être suffisants.
Cela dit, je roule toute l’année y compris dans des conditions humides l’hiver et j’ai toujours été satisfait du freinage à patins.
Un des arguments donnés est aussi la pratique du vélo de route en montagne où les disques seraient plus rassurants. De nombreux cyclistes se sont fait des frayeurs à cause de jantes en carbone qui ont chauffé, des patins usés totalement, etc.
Budget
Les freins à disque sont généralement plus chers que les freins à jante, en particulier si vous devez également acheter un nouveau cadre de vélo et des roues pour les accommoder.
Aujourd’hui les fabricants de vélo ont réglé le problème : il n’y a quasiment plus de vélo doté de freins à patins. Hormis sur les vélos d’entrée de gamme.
A ma connaissance, seule la marque Pinarello propose encore un modèle haut de gamme à patin. Pour combien de temps encore ?
Par contre, vous trouverez énormément de vélo à patins, y compris haut de gamme à des prix très intéressants sur le marché de l’occasion.
Préférences personnelles
Certains cyclistes préfèrent le toucher et la sensation des freins à jante, tandis que d’autres préfèrent la puissance et la modulation des freins à disque. Si possible, essayez les deux types de freins avant de prendre une décision.
Personnellement, je compte rester au freinage à patins le plus longtemps possible. Je n’ai jamais eu de problème avec cela malgré de nombreux cols descendus avec des jantes en carbone, des heures sous la pluie, etc.
J’ai changé de vélo il y a moins de 2 ans en achetant un cadre de vélo neuf à patins.
J’utilise la dernière innovation en termes de freinage à patins : le freinage « direct mount »
Freins « Direct Mount »
Les freins « Direct Mount » sont un type de frein à étrier dans lequel les étriers de frein sont fixés directement sur le cadre du vélo par deux points de montage, plutôt que par un seul boulon central comme dans les freins à étrier traditionnels. Cela signifie qu’ils sont plus solidement fixés au cadre, ce qui peut offrir plusieurs avantages.
Performance améliorée de freinage
En raison de leur conception à deux points de montage, les freins « Direct Mount » peuvent offrir une performance de freinage supérieure à celle des freins à étrier traditionnels.
Je vous avoue que la première fois que j’en ai utilisé je me suis fait peur tant cela freine fort. Il m’a fallu plusieurs sorties d’adaptations où j’ai bloqué les roues en freinant comme j’en avais l’habitude.
Stabilité et précision
Les freins « Direct Mount » sont plus stables et précis que les freins à étrier traditionnels grâce à leur double point de fixation. Avec les étriers classiques, un mauvais réglage déséquilibre le freinage et il ne faut pas trop serrer le point de fixation tout en le serrant suffisamment.
Il y a toujours un certain manque de stabilité dû au pivot central.
Ce problème est résolu grâce au freinage « direct mount ».
Compatibilité avec des pneus (un peu) plus larges
Les freins « Direct Mount » peuvent souvent accueillir des pneus plus larges que les freins à étrier traditionnels. L’espace disponible est plus important pour le passage des roues.
Cela peut être un avantage pour ceux qui préfèrent des pneus plus larges pour une meilleure adhérence ou un confort de conduite amélioré.
Ce n’est pas transcendant pour autant, mon vélo actuel ne peut accueillir que des pneus de 28 mm de largeur maximum. Mais c’est déjà pas mal et donne une belle marge. Les plus gros pneus que j’utilise sont en 25 mm.
Aérodynamisme et esthétique
Les freins « Direct Mount » sont généralement plus aérodynamiques que les freins à étrier traditionnels. Ils peuvent être intégrés plus étroitement dans le cadre du vélo, ce qui peut réduire la résistance à l’air.
Soyons clairs, vous ne gagnerez pas 50W de puissance, mais je les trouve plus esthétiques sur un vélo.
J’ai trouvé ce système plus simple à régler et j’en suis plus que ravi ! Je roule par tous temps toute l’année en confiance.
Entretien supplémentaire
Les freins à disque nécessitent un entretien différent et peuvent être plus difficiles à régler que les freins à jante. Si vous n’êtes pas à l’aise avec l’entretien de votre vélo, ou si vous n’avez pas accès à un bon atelier de réparation de vélos, cela pourrait être un facteur à prendre en compte.
Le matériel que vous avez déjà
Si ce que vous possédez vous convient parfaitement, il n’y a aucune raison de brader vos équipements et tout racheter. D’autant plus si vous vous êtes fait plaisir et/ou avez du matériel haut de gamme.
J’ai vu bon nombre de cyclistes sauter le pas par peur de manquer de pièces de rechange dans les années à venir. Même s’il est vrai que de nombreuses marques ont cessé leurs productions, notamment pour les roues ; on trouve encore du matériel.
Je ne me voyais pas tout revendre pour tout racheter en disque.
Il faudra racheter a minima un cadre + système de freinage + transmission + roues. Les manettes pour freins hydrauliques sont spécifiques. Ça peut faire une sacrée somme en fonction de ce que vous aviez.
Conclusion
Le titre de l’article est volontairement polémique sans que je ne le pense. L’essentiel est que les utilisateurs y trouvent leur compte.
Pour être totalement honnête, je n’ai jamais vraiment utilisé un vélo à disques, je ne suis pas totalement contre, mais je n’y trouve pas mon intérêt pour le moment.
Ce serait mentir que de dire que les vélos munis de freins à disque ne sont pas beaux.
Mais pour avoir le modèle de ce vélo à patins, je le trouve plus beau.
Par contre ce que je trouve surtout dommage c’est le changement à marche forcée de l’industrie. Les marques de vélos, de roues et autres forcent le changement. Je ne nie pas les avantages apportés, mais aujourd’hui on a plus vraiment le choix si on achète un vélo de route neuf.
L’arrivée des freins à disque dans le cyclisme a marqué une étape importante dans l’évolution technologique du vélo. Avec leur performance de freinage supérieure, particulièrement dans des conditions humides, ils ont transformé la manière dont les cyclistes peuvent contrôler leur vitesse et aborder les courbes ou les descentes.
Cependant, comme nous l’avons vu, les freins à disque présentent aussi des inconvénients, notamment un poids supérieur, une complexité accrue et des problèmes potentiels de sécurité. Dans le cyclisme professionnel, ces problèmes ont alimenté un débat animé sur l’utilisation de cette technologie.
Mais aujourd’hui la plupart des coureurs avouent ne pouvoir revenir en arrière. C’est aussi le cas de la majorité des cyclistes qui utilisent le nouveau système. D’ailleurs un retour en arrière semble impossible aujourd’hui puisque toutes les marques ont migré et le freinage à patins est en voie de disparition.
Mais il faut nuancer le propos, les freins à disque ne rendent pas les cyclistes meilleurs en descente ou sous la pluie et l’excès de confiance apporté par les performances peut être dangereux. Le freinage plus puissant doit être dompté pour être utilisé en toute sécurité. Idem dans les descentes, le vélo freinera plus fort et plus tard, mais les lois de la physique sont immuables.
L’apport d’une sécurité supplémentaire peut être à double tranchant.
J’ai traversé les Alpes avec un vélo a patin et des roues en carbone, fais le mont Ventoux plusieurs fois. Je roule toute l’année et je n’ai jamais eu de problèmes ni de frayeur due a un freinage moins efficace. Et malheureusement pour mes patins et au grand dam de mes proches, je ne descends pas doucement.
En fin de compte, le choix entre les freins à disque et les freins à jante dépendra de nombreux facteurs, comme le vélo que vous pratiquez, votre budget, vos préférences personnelles, et votre volonté d’entretenir vos freins. Les deux systèmes ont leurs mérites, et le meilleur choix pour vous dépendra de votre situation individuelle.
Quel que soit le système que vous choisissez, une chose est certaine : la technologie des freins continuera à évoluer et à s’améliorer, offrant aux cyclistes de nouvelles manières d’explorer et de profiter de leur sport.
Et vous, que pensez-vous des freins à disque ? En utilisez-vous ?