TransAlpes 2022 : Étape 6

Une demi-journée de repos qui fera du bien aux jambes

Le parcours : Guillestre — Rimplas

En théorie : 132 kilomètres, 3511 m de dénivelé et une altitude maximale de 2796 m.

profil TransAlpes - étape 6
profil TransAlpes – étape 6

Détail des cols et informations

Je remercie le site https://climbfinder.com/fr qui m’a autorisé à utiliser leur profil de cols pour mon article.

Col de Vars

col-de-vars-guillestre
col-de-vars-guillestre

Sans aucune prétention, la vue du profil ne m’a fait ni chaud ni froid. Précision à rajouter : ce serait mon seul col de la journée et c’est une raison de l’aborder très sereinement.

La première partie pourrait être plus difficile à aborder dès le matin.

En même temps avec les précédents cols difficiles, les moments durs et l’accumulation… Le cerveau s’habitue. J’ai trouvé ça particulièrement « inquiétant » (je dis ça pour rire) d’avoir la sensation de plat sur des pentes de 5/6 % et limite de descente quand c’était plus plat.

La semaine a complètement modifié mon rapport à la pente.

Il fait quand même 18,9 kilomètres avec une pente moyenne de 5,9 % et des passages à près de 12 %.

Ce n’est pas tout plat.

Col de la Bonette

23.3 kilomètres avec une pente moyenne de 6,8 % et des passages à 14 %

col-de-la-bonette-jausiers
col-de-la-bonette-jausiers

Le col est long et dépasse 20 kilomètres. Il paraît plus dur que le Col de Vars avec l’alternance de kilomètre très pentu et le suivant moins pentu, mais pentu quand même.

Ça semble être un sacré morceau.

Les plus courageux pourront grimper jusqu’à la cime pour profiter de la route la plus haute d’Europe ! Je n’aurais pas la chance (ou le malheur selon) de la faire à vélo.

Je dirais que j’aurais à monter environ les huit premiers kilomètres.

Plus haut que le col de l’Iseran ?

Le col de la Bonette, situé en Provence à une altitude de 2 715 mètres, est souvent confondu avec le point le plus élevé accessible par route dans les Alpes. Bien qu’il ne soit pas le col routier le plus élevé de la région, il offre un accès unique à la Cime de la Bonette, a 2 860 mètres d’altitude. La route entourant la Cime de la Bonette, souvent désignée à tort comme le col de la Cime de la Bonette, culmine à 2 802 mètres, ce qui en fait la route la plus haute d’Europe.

En comparaison, le col de l’Iseran est le col routier alpin le plus élevé, avec une altitude de 2 764 mètres, suivi par le col du Stelvio à 2 758 mètres et le col Agnel à 2 744 mètres.

Déroulement

Un col presque quelconque

Je m’en veux un peu de n’avoir pas plus apprécié le col de Vars. Je ne sais pas si c’est à cause du fait d’en avoir pris plein les yeux par les autres cols et paysages. Ou alors le fait que je me suis habitué à voir ces montagnes majestueuses. C’est quand même dommage si c’est vraiment de la lassitude que j’ai ressenti.

Je n’ai pris que quelques photos « histoire de ». Mais il offre de beau panorama sur les reliefs environnant.

Col de Vars
Col de Vars
Col de Vars
Col de Vars

Du coup, je n’ai pas grand-chose à dire sur ce col.

Sommet du col de Vars
Sommet du col de Vars

On trouve une très belle sculpture liée aux activités sportives d’hiver.

Col de Vars
Col de Vars

Le sentiment mitigé de la fin qui approche

La descente était agréable, sans plus. Elle fait plus de 20 kilomètres, mais j’ai trouvé cette partie plus agréable que le col.

On peut voir des villages et bâtiments à flanc de montagne, c’est impressionnant.

Et puis j’ai vu le premier panneau qui indique « Nice » soit la fin du voyage.

Vers le col de la Bonette
Vers le col de la Bonette

Difficile d’exprimer ce que j’ai ressenti. Un mélange de soulagement (vu les efforts de la semaine et l’accumulation des jours), mais aussi de tristesse parce que je passais une super semaine qui était sur le point de s’achever.

Par contre 143 kilomètres ça fait beaucoup quand on fait de la montagne… 😀

Quelques kilomètres après je me suis dit que ce n’était pas tout à fait fini tout de suite. Ou en tout cas, je n’étais pas au bout des efforts à fournir.

L’ascension du col de la Bonette

J’ai commencé le col de la Bonette avant la pause déjeuner. Ce n’était pas les plus forts pourcentages, mais il commence à mettre l’ambiance dès le 3e kilomètre.

Pause déjeuner
Pause déjeuner

Après-midi logistique

Le col de la Bonette en camion

Le col est MA-GNI-FI-QUE !! J’en ai pris plein les yeux !

Je regrette de n’avoir pu le faire. C’est l’un des plus beaux cols que j’ai vu de la semaine. J’avoue que j’aurais du mal à faire un classement.

Col de la Bonette -TransAlpes 2022
Col de la Bonette -TransAlpes 2022

Je l’ai trouvé éprouvant en camion en fait et me suis demandé si c’était aussi dur à vélo que la sensation dans le camion.

Il paraît interminable. Les nombreux lacets permettent de se « reposer » un peu.

Quand on approche du sommet, le paysage devient plus minéral et imposant. La végétation semble fuir le sommet.

J’ai vu des cyclistes en grande souffrance sur le trajet. Sûrement fracassé par la difficulté du col et un moral en berne à cause du col interminable. Il faisait assez chaud aussi et un vent chaud soufflait. Four programme sole + grill avec chaleur tournante.

Col de la Bonette -TransAlpes 2022
Col de la Bonette -TransAlpes 2022

Même dans le camion je buvais et me suis tartiné de crème solaire.

Col de la Bonette -TransAlpes 2022
Col de la Bonette -TransAlpes 2022

On distingue vraiment 3 unités paysagères dans le col. C’est vraiment comme s’il s’agissait de 3 lieux différents.

Le pied et sa forêt
Une partie avec herbe et arbustes
Un sommet minéral
Descente du col de la Bonette

Géographe sort de ce corps 😂

À l’assaut de la route la plus haute d’Europe

En attendant les premiers du groupe au sommet du col, nous avons décidé de grimper la cime… en camion.

Je peux dire que j’ai craint qu’on n’arrive pas en haut tant cela semblait difficile pour le camion. J’aurais préféré monter à vélo.

Et j’étais à deux doigts de prier qu’il freine suffisamment lors de la descente.

La cime de la Bonette
La cime de la Bonette

Le sommet de la cime vaut le détour, la vue est impressionnante.

La cime de la Bonette
La cime de la Bonette
Un peu d’histoire

La Route de la Bonette a une histoire riche, débutant comme sentier muletier et se transformant en route impériale sous Napoléon III en 1860 reliant Nice à Barcelonnette.

Le Col de la Bonette a été témoin de nombreux événements historiques, notamment des conflits militaires, en raison de sa position géographique cruciale entre la France et l’Italie. Des vestiges de ces temps sont visibles le long de la route.

Col de la Bonette -TransAlpes 2022
Col de la Bonette -TransAlpes 2022

Par la suite, elle est devenue une route importante pour le tourisme et la conservation de la nature intégrée au parc National du Mercantour crée en 1976. C’est une des rares routes à traverser le parc.

Malgré les menaces de fermeture, un mouvement de solidarité a permis de sauvegarder la route, qui est aujourd’hui un lien vital entre les Alpes et la Méditerranée. L’A.D.R.B. (Association de Défense de la Route de la Bonette) a été créée le 17 juin 1976.

Dans les années d’après-guerre, le col a acquis une renommée sportive, en particulier dans le monde du cyclisme. Il est souvent inclus dans des courses prestigieuses telles que le Tour de France, attirant des cyclistes du monde entier attirés par ses pentes difficiles et son paysage à couper le souffle.

La route a été empruntée par le tour de France en 1962, 1964, 1993, 2008 et le sera lors de l’édition de 2024 (19e étape Embrun — Isola 2000). Cette étape empruntera le col de Vars aussi.

La cime de la Bonette
La cime de la Bonette

La descente en suivant le groupe

Après avoir attendu tout le monde et ravitaillé le groupe, nous sommes descendus derrière le groupe.

  • Les courageux au sommet du col
  • Les courageux au sommet du col
Descente du col de la Bonette

Deuxième panneau indiquant Nice ! 😀

La descente offre des points de vue superbes !

La vallée aussi.

La montée vers Rimplas

Idem que le col de la Bonette, la montée m’a paru extrêmement difficile. La route est étroite, la pente raide et on sent bien que les rues de Rimplas ne sont pas dimensionnées pour les véhicules de gros gabarits xD

Ils ont pourtant tous dit que ça allait malgré la journée difficile. Les sensations en automobile faussent vraiment l’impression de la pente.

Après avoir déchargé tous les bagages, je me suis posé face aux montagnes pour voir le coucher de soleil.

Bilan final

48.52 kilomètres et 1477 m de dénivelé selon mon GPS

Effectués en 2 h 34 soit une vitesse moyenne de 18.9,6 km/h.

Pas grand-chose à dire de cette journée. Ce serait mentir que de dire que la demi-journée de repos ne fait pas du bien.

Avec du recul, je trouve ça assez amusant de trouver les cols en camion plus éprouvant et d’une difficulté perçue plus importante. Alors que les automobilistes que l’on croise nous prennent pour des fous de faire ces cols à vélo.

Impressions physiques

J’ai eu de bonnes sensations durant la matinée. Aucune difficulté.

J’ai été content de voir que je n’ai pas eu de problème avec l’altitude non plus (et mon asthme).

Une très bonne journée.

Après l’effort…

La vue de notre lieu pour la nuit était sublime. Je me suis demandé ce qui avait pris à des humains de s’installer ici. Je peine à imaginer les efforts colossaux demandés pour construire ces habitations ici.

Rimplas
Rimplas

Bilan matériel :

RAS

Finalement, les meilleurs moments sont ceux où on n’a rien à dire sur le matériel. Ça veut dire que tout s’est bien passé.

Après les montagnes russes émotionnelles des premiers jours ; ce n’est pas plus mal.


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16 réponses sur “TransAlpes 2022 : Étape 6”

  1. Bravo pour cette étape. Tu as du en avoir pleins les yeux de voir tous ces paysages, c’est l’avantage d’être en vélo et de profiter de ce que la nature nous apporte.

    1. Merci 🙂
      Oui!! C’est assez incroyable la diversité de tout ce que l’on a France et les miracles de la nature.

  2. Bravo pour ces efforts et aussi pour ces belles photos. Tu nous fais voyager un peu avec toi ☺️

  3. Cet article sur l’étape cycliste de Guillestre à Rimplas est un véritable hymne à l’esprit sportif et à la motivation. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la manière dont l’auteur aborde le Col de Vars et le Col de la Bonette. Il est fascinant de voir comment, malgré une certaine lassitude, l’esprit sportif reste intact. Le fait de décrire le Col de Vars comme un défi moins intimidant après avoir affronté d’autres cols plus difficiles témoigne d’une adaptation remarquable et d’une résilience impressionnante.
    L’ascension du Col de la Bonette, décrite comme plus difficile, illustre parfaitement l’engagement et la détermination du cycliste face à des défis croissants. Cela montre une capacité admirable à relever des défis toujours plus élevés, une qualité essentielle pour tout passionné de cyclisme.
    En outre, l’expérience au sommet de la Cime de la Bonette et les réflexions partagées sur les sensations physiques et émotionnelles tout au long de l’étape rendent le récit encore plus captivant. Cela met en lumière non seulement les aspects physiques du cyclisme en montagne, mais aussi l’aspect psychologique et émotionnel de ce sport.
    En résumé, cet article ne manque pas d’inspirer et de motiver. Il rappelle aux cyclistes de tous niveaux que, malgré la fatigue et les défis, l’esprit sportif et la passion pour le cyclisme peuvent nous mener à des expériences incroyablement enrichissantes. Bravo pour ce récit stimulant et profondément inspirant !

    1. Merci Dieter!
      Un proverbe dit que le vélo c’est moins de 40% de physique et le reste en mental. Ce n’est pas loin d’etre vrai.

    1. Merci 🙂
      Ah pour ça oui !!
      Ce serait top de faire la même chose dans les Pyrénnées un jour ^^

  4. Merci Pascal pour cet article et le partage de photos. Cela donne vraiment envie! Je retrouve les paysages que je vois en rando. J’aime bien ta remarque « d’avoir la sensation de plat sur des pentes de 5/6 % « . On voit bien que notre corps s’adapte à tout et que finalement. L’exercice qui était difficile devient simple avec l’entraînement! On comprend mieux l’atteinte de certains exploits!

    1. Merci Freddy !
      Voir ça par la route m’a donné envie de faire certains parcours à pied car il y a des choses que je ne pourrais jamais voir à vélo.
      On s’habitue vite à la douleur oui mais il faut aimer souffrir pour faire du vélo xD

  5. Passionnant récit de votre étape 6 dans les Alpes ! Les descriptions des cols et des paysages sont très vivantes. Avez-vous des conseils pour les cyclistes débutants qui souhaiteraient entreprendre un tel parcours ?

    1. Merci pour votre commentaire enthousiaste ! Pour les cyclistes débutants désireux de relever de tels défis, voici quelques conseils essentiels :
      Préparation physique et mentale : Commencez par renforcer votre endurance et votre force, et soyez mentalement préparé pour les défis à venir.

      Équipement adapté : Choisissez un vélo qui vous convient et investissez dans un équipement de qualité. L’importance de l’entretien du vélo ne doit pas être sous-estimée. L’utilisation d’un vélo à assistance électrique peut aider à aborder plus facilement les grands cols quand on est moins habitué.

      Planification de l’itinéraire : Étudiez bien votre parcours, prenez en compte les dénivelés et les conditions météorologiques.

      Gestion de l’effort et de la récupération : Apprenez à gérer un effort sur de longues distances (et/ou longtemps) et intégrez des périodes de repos.

      Hygiène de vie, nutrition et hydratation : Avoir une alimentation équilibrée et veillez à une hydratation adéquate. Vigilance sur le sommeil.

      Pour des informations plus détaillées, je vous invite à lire les articles suivants. Ils offrent des conseils pratiques et des stratégies pour vous aider préparer et réussir vos défis. Bonne route et bonne lecture !
      https://cyclingandchill.com/comment-preparer-un-defi-cycliste-hors-normes-conseils-et-astuces/
      https://cyclingandchill.com/conseils-10-erreurs-des-cyclistes-debutants/
      https://cyclingandchill.com/conseils-10-erreurs-des-cyclistes-debutants-2/

  6. Merci pour ce partage et les photos magnifiques ! Je fais partie de ces automobilistes qui croisent les vélos en me demandant comment ils font… Je ne sais pas si ça paraît plus dur en voiture qu’en vélo mais en tous cas, bravo !

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