Le cyclisme est une activité populaire, appréciée par des millions de personnes à travers le monde. Que ce soit pour des raisons utilitaires (vélotaf, activité professionnelle), les balades en famille ou tout simplement le sport. Selon une étude réalisée par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2022, environ 20 % de la population mondiale pratique le cyclisme régulièrement.
Cependant, même si cette activité est bénéfique pour la santé physique et mentale, elle peut aussi être associée à certains risques.
Cet article a pour but d’informer sur les potentiels problèmes sexuels liés à cette activité. Ainsi que fournir des conseils pour minimiser ces risques. Ce sujet est peu abordé parmi les cyclistes et façon générale.
Équilibrez votre passion pour le vélo et votre santé sexuelle : comprendre les risques et comment les minimiser?
La pratique du vélo : une activité très bénéfique, mais pas sans risques
Avantages de la pratique du vélo
Les avantages cardiovasculaires de la pratique du vélo
Le vélo est reconnu comme un excellent exercice cardiovasculaire. Il permet de renforcer le cœur, de réduire le risque de maladies cardiovasculaires et d’améliorer la circulation sanguine dans tout le corps.1 De plus, le vélo est un excellent moyen de contrôler ou de perdre du poids, car il peut aider à augmenter le métabolisme, à augmenter la masse musculaire et aider à brûler les graisses corporelles.
Bien entendu, ce n’est pas une activité miracle et la pratique doit être accompagné de changement des habitudes alimentaires et de l’hygiène de vie pour avoir des résultats sur le long terme.
Il est également à noter que le vélo engendre moins de stress sur les articulations, comparé à d’autres exercices tels que la course. Cela rend l’activité idéale pour les personnes de tous âges et niveaux de forme physique.
Le renforcement musculaire grâce au vélo
Le vélo est également un excellent moyen de renforcer les muscles, en particulier ceux des jambes et du bas du corps. Il cible les quadriceps, les ischio-jambiers, les mollets et les fessiers, mais également les muscles du tronc et du dos qui sont sollicités pour maintenir l’équilibre.1 En outre, le cyclisme peut également améliorer la coordination et l’équilibre, en particulier lorsqu’il est pratiqué en extérieur sur des terrains et situations variés.
L’endurance et la souplesse grâce à la pratique du vélo
La pratique régulière du vélo peut améliorer l’endurance, ce qui peut avoir un impact positif sur d’autres activités quotidiennes. De plus, le vélo peut également améliorer la souplesse, notamment au niveau des hanches et des muscles de la cuisse, qui sont étirés lors du mouvement de pédalage.1
Les bienfaits du vélo pour la santé mentale
Sur le plan psychologique, le vélo peut avoir des effets bénéfiques significatifs. Des études ont montré qu’une activité physique régulière comme le vélo peut aider à réduire les niveaux de stress, d’anxiété et de dépression.3 Cela est dû à la libération d’endorphines, souvent appelées « hormones du bonheur », qui peuvent améliorer l’humeur et le bien-être général.
De plus, le vélo en plein air offre l’opportunité de se connecter à la nature et de profiter de l’environnement, ce qui peut améliorer encore davantage l’humeur et réduire le stress5. Que ce soit une promenade tranquille dans un parc local ou une randonnée énergique en montagne, la connexion avec la nature peut avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale.4
Risques associés à la pratique du vélo : Un éclairage nécessaire
Les accidents de vélo et leurs conséquences
Malgré ses nombreux avantages, la pratique du vélo n’est pas sans risques. Les accidents de vélo, bien que relativement rare, peuvent entraîner des blessures allant de légères à graves. Les blessures les plus courantes comprennent les abrasions cutanées, les fractures, et les entorses. 6
Cependant, des accidents plus graves peuvent entraîner des traumatismes crâniens, qui peuvent avoir des conséquences à long terme sur la santé cognitive et physique.
Dans les cas extrêmes, les accidents de vélo peuvent même être mortels, en particulier lorsqu’ils impliquent une collision avec un véhicule motorisé. 7
C’est pourquoi il est essentiel de toujours porter un casque lors de la pratique du vélo, de respecter le Code de la route. Il faut également utiliser le plus possible des équipements de visibilité, comme des lumières et des gilets réfléchissants, en particulier lors de la conduite de nuit ou par mauvais temps.
On ne le répétera jamais assez : METS UN CASQUE SUR TA TÊTE !
J’ai du mal à comprendre ceux (et celles) que je vois faire du vélo sans casque. On peut s’ouvrir le crâne sur un trottoir à l’arrêt en faisant un petit trajet pour aller chercher son pain à la boulangerie. Notre boîte crânienne est fragile et ce qu’elle contient encore l’est encore plus et (très) précieux.
Pour renforcer la prévention quand je roule, j’utilise depuis quelques années un casque connecté équipé d’un capteur ANGI. Specialized ANGI : un casque connecté qui vous protège doublement.
Impact du vélo sur la santé sexuelle
Un autre risque associé à la pratique du vélo est son impact sur la santé sexuelle. Il faut dire que le sujet est très peu abordé.
On n’en parle tellement pas que je me dis que le sujet est tabou. Il l’est forcément. Pourtant, il existe.
En effet, une pression excessive et prolongée sur le périnée, causée par la selle du vélo, peut potentiellement entraîner des problèmes sexuels.8 9
Chez les hommes, cela peut inclure la dysfonction érectile, qui se caractérise par une difficulté à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour un rapport sexuel satisfaisant. Chez les femmes, la pression excessive sur le périnée peut provoquer des douleurs génitales, pouvant rendre les rapports sexuels inconfortables ou douloureux.
Comme vous pouvez le voir, l’étude de cette thématique ne date pas d’aujourd’hui.
Comprendre les problèmes sexuels liés à la pratique du vélo : une analyse approfondie
Dysfonction érectile chez les hommes
La dysfonction érectile est un état médical caractérisé par une difficulté persistante ou récurrente à obtenir ou à maintenir une érection du pénis pendant les activités sexuelles. Cette condition peut avoir une origine psychologique, physique ou une combinaison des deux. 11
C’est un problème qui peut affecter les hommes de tous âges, mais il est plus courant chez les hommes avec un âge plus avancé. Pour les cyclistes, la dysfonction érectile peut résulter d’une pression excessive exercée sur le périnée, la région située entre l’anus et les organes génitaux, qui peut limiter le flux sanguin vers le pénis.8
Cette pression excessive peut être causée par un certain nombre de facteurs. Parmi eux, la position sur le vélo, qui peut exercer une pression sur le périnée si elle n’est pas correctement adaptée à l’individu. Le type de selle utilisée peut également jouer un rôle, certaines selles pouvant créer plus de pression sur cette région que d’autres. En outre, la durée et l’intensité de la pratique du vélo peuvent également contribuer à l’augmentation de la pression sur le périnée. Enfin, les vêtements, s’ils sont trop serrés, pas adaptés ou de mauvaise qualité (ou usés) peuvent également augmenter la pression dans cette zone.
Douleurs génitales chez les femmes
Les femmes qui pratiquent le vélo peuvent également rencontrer des problèmes sexuels, notamment des douleurs génitales.9
Tout comme chez les hommes, ces problèmes peuvent être causés par une pression excessive sur le périnée. Cette pression peut être exacerbée par des facteurs similaires à ceux qui affectent les hommes, notamment une mauvaise position, une selle inadéquate, une pratique trop intensive combinée aux autres paramètres ou des vêtements de cyclisme inappropriés.
Numération des spermatozoïdes et qualité du sperme
En plus des problèmes érectiles et des douleurs génitales, certaines recherches ont suggéré que la pratique intensive du vélo pourrait affecter la numération des spermatozoïdes et la qualité du sperme. Une étude publiée dans le « Journal of Andrology » a révélé que les cyclistes qui se consacrent principalement à ce sport avaient une numération des spermatozoïdes significativement plus faible que les triathlètes pratiquant une combinaison de sports.
L’article « The Impact of Intense Exercise on Semen Quality » par Paweł Jóźków et Marco Rossato examine les effets de l’activité physique intense sur la qualité du sperme. Selon l’article, l’activité physique peut avoir un impact significatif sur la santé reproductive masculine, particulièrement dans le contexte de problèmes d’infertilité. Alors que l’activité physique est bénéfique pour la santé en général, elle peut affecter la concentration du sperme, ainsi que le nombre de spermatozoïdes mobiles et morphologiquement normaux. 17
L’entraînement à des intensités plus élevées et avec des charges accrues semble être associé à des changements plus profonds de la qualité du sperme. Chez les athlètes récréatifs, l’exercice a un effet positif ou neutre sur les paramètres du sperme. Cependant, des activités comme les sports motorisés, le cyclisme ou l’équitation peuvent augmenter la température scrotale, ce qui peut perturber la spermatogenèse.
Cette diminution de la numération des spermatozoïdes pourrait être due à l’augmentation de la température scrotale et à la pression génitale associées à la pratique du vélo. Cette pression et cette chaleur excessives pourraient potentiellement endommager les spermatozoïdes, réduisant ainsi leur nombre et leur qualité. Cependant, d’autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats et comprendre l’ampleur de cet effet.
Fertilité des femmes : le vélo, mais pas que
L’étude « High frequency of luteal phase deficiency and anovulation in recreational women runners: blunted elevation in follicle-stimulating hormone observed during luteal-follicular transition » de De Souza et al., publiée dans le « Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism » examine l’effet de la course à pied récréative sur le cycle menstruel des femmes. 18
L’étude a trouvé une fréquence élevée de déficience de la phase lutéale et d’anovulation chez les femmes pratiquant la course à pied. Cela signifie que ces femmes avaient une phase post-ovulatoire plus courte que la normale ou n’ovulaient pas du tout, ce qui peut avoir des implications pour la fertilité.
L’étude ne traite pas de la pratique du vélo, mais elle est intéressante et importante pour comprendre comment l’exercice physique intense peut affecter la fonction reproductrice féminine.
Importance d’une prise de conscience et d’une action préventive
Face à ces risques liés à la pratique du vélo, il est crucial que les cyclistes soient informés et prennent des mesures préventives pour minimiser les impacts. Cela peut inclure le choix d’une selle appropriée, qui réduit la pression sur le périnée, des études posturales pour minimiser la pression sur cette zone. Mais aussi le port de vêtements de cyclisme appropriés qui ne sont pas trop serrés ou inconfortables, et la réalisation de pauses régulières pour soulager la pression génitale.
En outre, il peut être utile pour les cyclistes de discuter de ces problèmes avec un professionnel de la santé ou un coach sportif, qui peut fournir des conseils personnalisés et des recommandations basées sur leur situation individuelle.
Cela peut être le signe de facteur de risque sous-jacent.13
Cette étude traite de la dysfonction érectile (dysfonction érectile), épandue chez les hommes de plus de 40 ans dans le monde entier. La dysfonction érectile peut être le symptôme d’une large gamme de pathologies sous-jacentes et est un facteur de risque cardiovasculaire important, mais sous-estimé.
Toute maladie qui affecte les artères, les nerfs, les niveaux d’hormones, le tissu musculaire lisse, l’endothélium caverneux ou la tunica albuginea peut causer la dysfonction érectile. Elle est généralement liée à des maladies cardiovasculaires, au diabète, à l’hyperlipidémie et à l’hypertension, entre autres. De plus, la dépression, l’anxiété de performance et d’autres troubles sexuels peuvent être de forts facteurs contributifs. 13
La maladie cardiovasculaire est un facteur de risque très significatif pour la dysfonction érectile. Presque 50 % des hommes atteints de maladie coronarienne avérée par cathétérisme cardiaque ont une dysfonction érectile significative. Les patients atteints de dysfonction érectile ont une augmentation de 44 % des événements cardiovasculaires, 62 % des infarctus du myocarde, 39 % des accidents vasculaires cérébraux et une augmentation de 25 % du risque de décès par rapport aux patients sans dysfonction érectile.
En outre, il existe une forte corrélation entre la dysfonction érectile et l’hypertension, l’hyperlipidémie, le diabète, l’hypogonadisme, l’obésité, le tabagisme, l’alcoolisme, l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) avec des symptômes urinaires bas, la dépression et l’éjaculation prématurée.
La cause de la dysfonction érectile est souvent multifactorielle. Il est utile de distinguer tôt si la condition a une cause psychologique évidente ou une étiologie organique. L’étiologie est l’étude des causes et des facteurs d’une maladie. Il est également à noter que le traitement de l’obésité peut améliorer les performances sexuelles et qu’un quart de tous les cas de dysfonction érectile sont pensés être dus à des médicaments sur ordonnance.
Facteurs contribuant aux problèmes sexuels liés à la pratique du vélo
Posture sur le vélo
La position adoptée pendant la pratique du vélo peut contribuer aux problèmes sexuels. En particulier, une inclinaison prononcée du torse peut augmenter la pression sur le périnée, une région du corps qui est en contact direct avec la selle du vélo. Cette pression accrue peut potentiellement affecter le flux sanguin vers les organes génitaux, ce qui peut entraîner des problèmes sexuels.
Même si dans la plupart des cas ce sont des soucis réversibles et qui s’estompent. De mauvaises prédispositions physiques peuvent engendrer des dommages irréversibles sur le système vasculaire de la zone. Ce serait bien dommage de ne pas le prendre en compte.
Une étude de Schrader et al. en 2002, publiée dans le Journal of Andrology, a confirmé que les postures de cyclisme qui placent plus de poids sur le périnée peuvent compromettre la fonction érectile chez les hommes15.
La selle : type et forme
Le type de selle utilisé pendant le cyclisme a également un impact significatif sur la pression génitale. Les selles étroites et dures peuvent exercer une pression excessive sur le périnée10. Selon une étude de Sommer et al. en 2001, cette pression peut limiter le flux sanguin vers les organes génitaux, ce qui peut entraîner des problèmes sexuels tels que la dysfonction érectile chez les hommes et des douleurs génitales chez les femmes2.
L’étude « Nocturnal Penile Tumescence and Rigidity Testing in Bicycling Patrol Officers » examine les effets du cyclisme prolongé sur la fonction érectile nocturne. L’étude a montré que les policiers à vélo, qui passaient en moyenne 5,4 heures par jour, avaient un pourcentage significativement plus faible d’événements érectiles pendant le sommeil par rapport à leurs collègues non cyclistes. Les résultats suggèrent que le cyclisme peut avoir des effets négatifs sur la fonction érectile et soulignent la nécessité de selles de vélo mieux conçues. 19.
Selon une légende urbaine de cycliste, les selles étroites et longues seraient mieux, car elle serait plus aérodynamique et le fait de se déplacer sur le nez de la selle en position « aero » serait un plus.
Il ne doit rien avoir de pire comme position. Si on a besoin de se déplacer sur la selle, c’est qu’elle n’est pas adaptée ou que la position sur le vélo est mauvaise.
Le but principal de la selle est qu’on l’on soit « calé » une fois assis dessus et elle doit nous maintenir dans la position.
Durée et intensité de la pratique
La durée et l’intensité de la pratique du vélo peuvent également influencer le risque de développer des problèmes sexuels. Une étude de Dettori et al. en 2011 a révélé que les cyclistes qui roulent plus de trois heures par jour ont un risque accru de dysfonction érectile14.
Imaginer si en plus vous avez une mauvaise position et une selle inadaptée.
L’étude « Erectile Dysfunction after a Long-Distance Cycling Event: Associations with Bicycle Characteristics » a trouvé une corrélation entre certaines caractéristiques de vélo et le risque accru de dysfonction érectile chez les cyclistes après un événement de longue distance. 14
Elle a été menée sur 463 cyclistes qui ont participé à un événement cycliste d’au moins 320 kilomètres et qui n’avaient pas de dysfonction érectile avant l’événement.
Les facteurs de risque comprenaient l’utilisation d’un vélo de montagne (par rapport à un vélo de route), les paramètres de hauteur du guidon et de la selle. Ainsi que l’utilisation de selles avec une découpe centrale chez les cyclistes ressentant un engourdissement périnéal. Les conclusions suggèrent des ajustements spécifiques au vélo pour minimiser le risque.
Le corps doit aussi s’habituer à l’effort et à la position spécifique que l’on a sur le vélo. Il faut également se mettre en danseuse régulièrement et ne pas hésiter à faire des pauses.
L’article « Long-term Low-to-Intensive Cycling Training: Impact on Semen Parameters and Seminal Cytokines » a été publié dans le journal « Clin J Sport Med. » en novembre 2015. Les auteurs, Behzad Hajizadeh Maleki et Bakhtyar Tartibian, ont cherché à examiner les effets de l’entraînement de cyclisme à long terme, de faible à intense, sur les cytokines séminales et les paramètres du sperme chez les cyclistes masculins.
Les chercheurs suggèrent donc que les cyclistes prennent suffisamment de repos après leurs séances d’entraînement pour permettre une récupération adéquate des paramètres de santé du sperme et des profils immunologiques séminaux. 10
Il y a d’autres études similaires, mais il faut noter que de nombreux paramètres influant sur cela.
Les vêtements : l’importance du cuissard
Le choix des vêtements, en particulier les cuissards, peut avoir un impact significatif sur le confort du cycliste et sur la pression exercée sur le périnée, ce qui peut à son tour affecter la santé sexuelle globale.
Les cuissards de cyclisme sont conçus spécifiquement pour la pratique du cyclisme, prenant en compte les nécessités de confort, de protection et d’efficacité. Leur conception comprend généralement un rembourrage au niveau du périnée, appelé une peau de chamois, qui vise à réduire la pression et les frottements sur cette zone sensible.
Les shorts ou cuissards trop serrés peuvent potentiellement augmenter la pression sur le périnée. Cette pression accrue peut limiter le flux sanguin vers les organes génitaux, ce qui peut entraîner des problèmes sexuels, y compris la dysfonction érectile chez les hommes et des douleurs génitales chez les femmes. 10
Au contraire, les cuissards bien ajustés et rembourrés peuvent contribuer à réduire la pression sur le périnée. Une étude de Bressel et al. en 2007 a révélé que les shorts de cyclisme rembourrés peuvent aider à réduire la pression sur le périnée et améliorer le confort20.
Il est important de noter que le rembourrage dans les cuissards n’est pas simplement une question de confort, mais peut également avoir un impact sur la santé sexuelle du cycliste. Par conséquent, le choix d’un cuissard de cyclisme bien ajusté et correctement rembourré peut être une étape importante pour prévenir les problèmes de santé sexuelle liés au cyclisme.
Pourquoi on n’entend pas parler de ce sujet
Il y a de quoi se demander si tu es arrivé jusqu’ici pourquoi un tel sujet est aussi confidentiel. Serait-il tabou ? Ou tout ça ne serait qu’un délire de scientifiques en mal de recherches ?
Il y a bien un « Ig Nobel », un anti-nobel qui récompense les études scientifiques les plus loufoques (ou inutiles selon le point de vue).
Quelques exemples de recherches scientifiques loufoques de 2019. Source : Live Science :
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- Chasse à l’ADN du monstre du Loch Ness: Les chercheurs ont analysé plus de 250 échantillons d’eau du lac Loch Ness en Écosse, mais n’ont trouvé aucune trace d’ADN de « monstre ». Ils ont toutefois découvert une abondance d’anguilles, suggérant que « Nessie » pourrait en fait être une anguille de taille inhabituelle.
- Un couteau fabriqué à partir d’… excréments ? : Une équipe de chercheurs a tenté de fabriquer un couteau à partir de matières fécales congelées, une pratique supposément utilisée par un homme Inuit dans le passé. Cependant, les résultats de leur expérience ont montré que les couteaux en excréments ne sont pas efficaces pour découper.
- Les moustiques n’aiment pas Skrillex: Une étude a montré que les moustiques femelles piquent moins et ont moins de relations sexuelles après avoir écouté la musique de Skrillex.
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- Être sans domicile fixe serait mauvais pour la santé. (Vraiment ?)
- Les guerres de la drogue au Mexique augmentent le taux d’homicide. On se demande pourquoi.
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Une autre qui montre que les ouragans avec un prénom féminin sont plus meurtriers que ceux avec un prénom masculin.22
Il y a de quoi se poser des questions sur la pertinence de telles recherches, mais ça reste un avis subjectif.
Les cyclistes professionnels
Les cyclistes roulent chaque année plusieurs dizaines de milliers de kilomètres entre les entraînements, les stages, les courses et passent des milliers d’heures sur leurs vélos. Et pourtant, ils ne semblent pas préoccupés par ce sujet et certains coureurs ont (eu) une réputation de coureurs de jupons et séducteurs.
Cela signifie que ce n’est pas qu’une question d’heures passées sur le vélo ?
Effectivement, ce n’est pas totalement lié.
Comme le nom l’indique, ce sont des professionnels…
Ils sont suivis comme le lait sur le feu et le moindre détail est pris en compte. Les vélos sont réglés aux millimètres près pour chaque coureur, les périphériques utilisés sont parfaitement adaptés à chacun et ils sont suivis par des équipes médicales comprenant ergonomes, nutritionniste, kinésithérapeutes, masseurs, etc…
Ils font régulièrement des études posturales et il est connu que les équipes maquillent des équipements pour d’autres si le matériel mis à disposition par les sponsors ne convient pas aux coureurs. Plusieurs cas ont été rapportés par Guillaume Robert sur son blog Matos vélo. Il y a même eu des cas de vélos maquillés en une autre marque. Un troisième exemple.
Autant vous dire que le confort et la santé des coureurs est une priorité. C’est le cas dans de nombreux sports, y compris mécaniques. Les pilotes automobiles d’endurance ont chacun un baquet fait sur mesure mis dans la voiture au moment de leur relais. Oui, je suis aussi un fan (modéré) du championnat WEC (Championnat du monde d’endurance FIA).
Des personnalités comme Michel Drucker font également du vélo sans problèmes particulier.
Un sujet tabou
Les problèmes de santé sexuelle et intime restent souvent un sujet tabou dans de nombreuses cultures et communautés. Cela ne se limite pas seulement à des problèmes fonctionnels ou physiques, mais peut prendre une dimension qui affecte la virilité ou la féminité des personnes atteintes.
En plus de cela, il y a très souvent une dimension psychologique qui prend le pas et fait un cercle vicieux à partir d’un problème qui pourrait être résolu relativement facilement.
Il existe un silence notable autour de ces problèmes, rendant difficile pour les personnes touchées de chercher de l’aide ou d’obtenir des informations précises.
De nombreuses personnes, cyclistes ou pas, peuvent se sentir mal à l’aise ou embarrassées de discuter de problèmes telles que la dysfonction érectile ou les douleurs génitales avec leurs pairs, leur médecin ou même leur partenaire. Cette réticence à parler ouvertement de ces problèmes peut entraîner des retards dans le traitement et peut potentiellement aggraver les problèmes existants10.
De plus, le manque de sensibilisation et de discussion ouverte sur ces problèmes peut également contribuer à une méconnaissance généralisée des risques associés et des précautions à prendre.
De nombreuses idées reçues circulent aussi comme le fait que si on a mal à l’assise c’est qu’on ne fait pas assez de vélo ou des choses comme « il faut tanner le fessier ».
C’est vrai dans une certaine mesure que lorsqu’on débute (ou reprend après un arrêt prolongé), il peut y avoir des douleurs normales au niveau des ischions (les os en appuis sur la selle) le temps que le corps s’habitue.
Mais cela ne doit pas provoquer d’engourdissements ou des douleurs au niveau du périnée. Ce sont des signes d’alerte dont il faut se préoccuper. Je ne parle même pas de problèmes plus graves.
Il est donc crucial de briser ce tabou et de promouvoir une discussion ouverte et honnête sur les problèmes de santé sexuelle chez les cyclistes, mais pas seulement. Cela permettra non seulement de sensibiliser davantage à ces problèmes, mais aussi d’encourager ceux qui sont touchés à rechercher l’aide et le traitement dont ils ont besoin.
Surtout que les conséquences peuvent être importantes pour la santé, la vie sentimentale, de famille, etc.
Mon expérience sur le sujet
Des douleurs et engourdissements à mes débuts
J’ai commencé le vélo avec un Trek 1.5 en alu avec une selle dont je serais incapable de vous donner le modèle. J’avais parfois des douleurs et engourdissements a ce niveau sans que ce ne soit récurent ni ne dure dans le temps. Il faut dire que j’avais des douleurs plus graves, aux genoux.
Mais j’étais très mal positionné sur le vélo et mon volume de vélo a augmenté brutalement du jour au lendemain après mon inscription dans un club de vélo. Je roulais avec la section compétition sans en faire. Mon corps n’a pas eu le temps de s’habituer et mon vélo n’était pas adapté.
Une selle longue et étroite
Mon second vélo et mon premier vélo en fibre de carbone était équipé d’une selle San Marco Concor. Une selle longue et étroite. J’avais en tête à l’époque qu’une selle devait être comme ça et que c’était normal. La courbure arrière fait que je glissais naturellement sur l’avant de la selle.
D’un autre côté, les douleurs que j’avais aux genoux m’empêchaient de faire du vélo. Entre mes études et les douleurs, j’ai finalement peu roulé avec le vélo.
Étude posturale et selle adaptée
J’ai changé de vélo et trouvé une selle qui m’allait parfaitement : La Specialized Power.
C’est une selle dite « courte » évidée en son centre. C’était surtout la bonne largeur de selle par rapport à la distance entre mes ischions. C’est à ce moment que je me suis rendu compte que les précédentes selles utilisées étaient trop étroites. Ça change tout. Je peux faire des sorties de plus de 10 heures sans aucune douleur (autre que musculaire lié à l’effort) et sans devoir bouger dans tous les sens pour être bien positionné sur la selle.
On voit que la Power a un profil plus plat que la San Marco.
Le maintien est super et malgré le rembourrage peu épais, elle est très confortable.
J’ai changé de vélo 2 fois depuis, mais j’ai gardé la même selle. J’ai essayé une Most Lynx durant quelques centaines de kilomètres, mais je ressentais une gêne dessus au bout d’environ 80 km et bougeais beaucoup plus dessus. Cela n’en fait pas une mauvaise selle, mais elle ne me va pas. Je vais d’ailleurs la vendre.
Elle a pourtant une forme similaire à celle de la Power.
Une fois que l’on a trouvé sa selle, il faut la garder. La première Power que j’avais a rendu l’âme (structure fissurée) j’ai racheté une Power Elaston.
Contrairement à ce que j’aurais pu penser, j’ai eu de meilleures sensations sur le modèle S-Works au rembourrage plus fin par rapport à la Elaston. Je ne peux pas pour autant dire que je suis mal posé dessus. J’ai fini par m’habituer au rembourrage plus important.
J’ai roulé plus de 20 000 kilomètres assis sur une selle Power. Et je n’ai aucun problème concernant la zone d’assise.
Conseils pour minimiser les risques de problèmes sexuels liés à la pratique du vélo
Choisir la bonne selle
La selle est l’un des points de contact les plus importants entre le cycliste et le vélo. Le choix de la selle peut avoir un impact significatif sur la pression exercée sur le périnée. 24
Une selle de la bonne largeur, de la bonne longueur peut aider à réduire cette pression23. De plus, de nombreuses marques de selles proposent des modèles spécifiquement conçus pour minimiser la pression périnéale. Ces modèles peuvent comporter des caractéristiques comme une découpe centrale ou une forme spécialement contournée pour répartir le poids du cycliste de manière plus efficace.
Les critères de sélection d’une selle ne devraient jamais être :
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- Le style
- Le poids
- L’utilisation par un autre cycliste ou un cycliste professionnel ou autre champion.
- Le prix
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Il faut trouver une selle adaptée à sa morphologie, à sa pratique et sa souplesse. C’est tout.
On trouve de nombreux modèles de selles à des prix très abordables aussi. Chaque cycliste devrait pouvoir trouver sa selle sans difficulté. Ce n’est pas non plus un périphérique où je conseillerai de s’amuser à tester des nouveautés. Les conséquences peuvent ne pas être négligeables.
Pour les cyclistes encore persuadés que la selle longue et étroite est meilleure et plus aérodynamique. Les selles conçues pour les contres la montre et triathlon; étudiées pour être aérodynamiques et utilisées dans des positions plus aérodynamiques et longtemps que celle du commun des cyclistes ont une forme courte.
« Conçue avec nos spécialistes du positionnement Retül, nos médecins et nos ingénieurs, la Sitero est la selle la mieux adaptée pour les positions aérodynamiques de contre la montre. »
Specialized.com
L’exemple avec la selle Specialized SITERO. Les idées reçues ne sont pas toujours vraies.
Le sujet des selles courtes
L’article « Cutting off the nose to save the penis » dans le Journal of Sexual Medicine présente une étude sur l’utilisation des selles de vélo sans nez par des policiers à vélo. L’étude a révélé que l’utilisation de ces selles a entraîné une réduction de 66 % de la pression sur la région périnéale, une amélioration de la sensation tactile du pénis et de la fonction érectile. Seuls trois hommes sont revenus à une selle traditionnelle après une période d’essai de six mois. L’étude conclut donc que l’utilisation de selles sans nez peut améliorer la santé pénienne et est généralement bien acceptée par les utilisateurs.
La forme de la selle a un rôle crucial. 25
Dans de nombreux cas, les selles plus courtes améliorent le confort et limitent les problèmes circulatoires dans la zone du périnée.
Mais elles ne sont pas adaptées à toutes les pratiques. Les pratiquants de vélo tout-terrain (comme la descente) ont besoin de bouger régulièrement sur le vélo pour faire face au terrain. Il ne faut pas les voir comme des selles miraculeuses. Comme dit précédemment, il faut trouver la forme et les caractéristiques qui nous conviennent.
Effectuer une étude posturale
Une étude posturale, réalisée par un professionnel formé, peut aider à déterminer la position de cyclisme la plus confortable et la plus efficace pour chaque cycliste. Cette étude peut prendre en compte une variété de facteurs, y compris la morphologie du cycliste, son niveau de flexibilité, son style de cyclisme, et même ses objectifs de performance.
Parmi les idées reçues : celle qui voudrait que l’on doive avoir une potence au ras cadre parce que c’est plus esthétique. Et que l’on monte les bagues avec l’âge avançant. L’efficacité du pédalage et une bonne position doivent être privilégiées.
Je suis au maximum pour la hauteur de potence depuis mon étude posturale.
Un ajustement postural peut non seulement aider à optimiser la puissance et l’efficacité du pédalage, mais aussi à réduire le risque de blessures et de problèmes de santé sexuelle en minimisant la pression sur le périnée. Une position moins inclinée du torse peut aider à réduire la pression sur le périnée. 28
Les études posturales que j’ai pu faire ont bouleversé ma vie, mais changé radicalement la dimension de ma pratique.
Faire des pauses régulières
Les longues sorties à vélo peuvent augmenter la pression sur le périnée en raison de la position assise prolongée. Il est donc essentiel de faire des pauses régulières pour soulager cette pression. Ces pauses peuvent simplement impliquer de se lever de la selle pendant quelques minutes, ou de s’arrêter complètement pour marcher un peu. En plus d’améliorer le confort, ces pauses peuvent aider à prévenir les problèmes sexuels associés à la pratique du vélo. 27
Le moment parfait pour relancer le rythme, détendre le dos et le haut du corps. Et pourquoi ne pas placer une attaque tranchante dans le groupe ou placer un « sprint pancarte » ?
En faisant bien attention de ne pas se laisser retomber brutalement sur la selle.
Le « sprint pancarte » est une pratique courante dans le cyclisme qui consiste à accélérer vers un panneau ou une « pancarte » spécifique, que ce soit à l’entrée d’une ville lors d’une sortie en groupe ou au sommet d’une côte lors d’une ascension. Cela ajoute de la compétition et de la variété aux sorties d’entraînement, incitant les cyclistes à sortir de leur zone de confort.
La stratégie et la gestion de l’effort sont essentielles, car les amis d’entraînement deviennent des rivaux et les limites physiques sont souvent repoussées, rappelant les défis intenses des courses professionnelles.
Un exemple ! Ça arrive assez souvent dans le groupe de mon club des sorties dominicales.
Choisir des vêtements de cyclisme appropriés
Comme mentionné précédemment, les vêtements de cyclisme peuvent également avoir un impact sur la pression génitale. Un short de cyclisme bien ajusté et rembourré peut aider à réduire la pression sur le périnée.
Prends un bon cuissard : tu passeras de longues heures dessus et feras de nombreux kilomètres assis dessus.
Il n’est pas nécessaire d’acheter un cuissard hors de prix, mais il faut éviter les modèles d’entrée de gamme conçu pour des sorties très courtes et occasionnelles.
Mon cuissard d’hiver Bontrager Velocis Winter m’a coûté ~110 et j’ai roulé près de 10 000 kilomètres et fais des sorties de plus de 250 kilomètres sans problème.
Mon cuissard d’été préféré : Alé R-EV1 GT 2,0 m’a coûté environ 100 € et j’ai pu faire des sorties de 300 kilomètres avec. Cela approchait ses limites, mais ça laisse une belle marge quand même. J’ai fait de la montagne avec la route des grandes Alpes, les cinglés du Mont Ventoux, etc. ce cuissard est très confortable.
On trouve aussi de très bons modèles chez Decathlon à des prix très raisonnables (j’ai deux cuissards D4) et chez Ekoi. Pour ce dernier, choisissez les peaux avec le plus d’heures de selles indiqué. C’est un gage de confort dans le temps même si les sorties sont plus courtes. Mieux vaut trop que pas assez.
Consulter un professionnel de la santé
Enfin, il est important de consulter un professionnel de la santé en cas de symptômes tels que douleurs ou engourdissements génitaux. Ces symptômes peuvent être le signe de problèmes de santé sexuelle liés à la pratique du vélo. Un professionnel de la santé pourra évaluer la situation et fournir des conseils adaptés pour minimiser la pression sur le périnée et améliorer la circulation sanguine vers les organes génitaux.
Il faut le faire sans tabou, de nombreuses solutions existent et ce n’est pas productif de se murer dans ces difficultés. 11 12
Catherine Solano, médecin, sexologue et andrologue aborde le sujet dans son blog au nom évocateur Pannes Sexuelles.
Une question me taraude : depuis la crise du COVID, on a vu le vélo faire l’objet d’une promotion intense (avec des aides dans tous les sens pour en faire l’acquisition) et des personnes se mettre massivement au vélo. La partie moins cool est qu’on a eu droit a des pénuries de pièces, des délais en ateliers chez les vélocistes fortement rallongés et certaines voies cyclables saturés.
Il y a t’il eu plus de consultations liées à des problèmes sexuelles imputables directement au vélo? Ce serait intéressant de poser la question à un professionnel de santé.
Avez vous déjà ressenti une gêne, des engourdissements et douleurs en faisant du vélo? Comment avez vous résolu cela? Partagez en commentaires 🙂
Références bibliographiques
Je ne pensais que ce sujet était traité de façon aussi importante, ni qu’il y avait ce sujet tout court.
J’ai sélectionné quelques références mais il y en a beaucoup d’autres. Vraiment beaucoup.
Les petits numéros dans l’article correspondent aux références bibliographiques utilisées.
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Tu as bien détaillé ton article avec les études scientifiques, bravo. Il faut toujours investir dans un matériel de bonne qualité pour préserver son corps dans son activité physique.
Je ne pratique pas de vélo, mais c’est intéressant de lire ton article.
Merci Alexandre 🙂
Oui, dès que possible c’est mieux de citer des sources scientifiques. Surtout pour des sujets aussi important.
Oui, c’est très important et cela quelque soit l’activité physique. Surtout correctement adapté.
Merci pour cet article détaillé et informatif sur un sujet souvent négligé. Tes conseils pratiques et ton approche sensible du sujet m’ont appris beaucoup de choses et aideront sûrement beaucoup de cyclistes à pratiquer leur sport de manière plus sûre et saine. 👍
Merci Nadjib 🙂
J’ai appris beaucoup de choses en faisant les recherches aussi.
C’est assez fou que ce soit si peu abordé.
Ouahou ! Quel article approfondi et référencé, franchement bravo ! C’est en effet complètement dingue que ce sujet ne soit jamais abordé. Mon père pratique le vélo très régulièrement et on parle sans arrêt de ses bienfaits, mais jamais des gravités sexuelles que sa pratique intensive peut engendrer…
Merci Olivia 🙂
Oui, surtout vu les millions de pratiquant(e)s. Mais forcément ce serait moins vendeur pour la promotion du vélo. 😀